La modélisation biomorphique de la perception visuelle
in “La modélisation de la genèse physico-mathématique du vivant”
BIOMORPHISME ET CREATION ARTISTIQUE – Session 3
- Date
11 Octobre 2018 - Atelier
Séminaire/workshop organisé dans le cadre du projet Biomorphisme. Approches sensibles et conceptuelles des formes du vivant http://lesa.univ-amu.fr/?q=node/391 http://centregranger.cnrs.fr - Location
Bâtiment Egger, dans la salle E 215 (2ème étage côté voie ferrée) - 3 avenue R. Schuman - Aix-en-Provence - Visuels
HTML - Organisation
Jean Arnaud, PR arts plastiques au LESA-AMU ; Julien Bernard, MCF philosophe des sciences au Centre GG Granger-AMU ; Sylvie Pic, artiste - Résumé
La vision utilise un faisceau d’informations de différentes qualités pour atteindre une perception unifiée du monde environnant. Elle interagit avec lui en créant son propre modèle génératif de sa structure physico-mathématique. Avec Etienne Rey de l’atelier Ondes Parallèles, nous avons utilisé lors de plusieurs projets art-science (voir https://github.com/NaturalPatterns) des installations permettant de manipuler explicitement des composantes de ce flux d’information et de révéler des ambiguités dans notre perception. Dans l’installation Tropique, des faisceaux de lames lumineuses sont arrangés dans l’espace assombri de l’installation. Les spectateurs les observent grâce à leur interaction avec une brume invisible qui est diffusée dans l’espace. L’ensemble des faisceaux évolue comme autant de lames lumineuses à partir de 6 video-projecteurs placés dans l’espace de l’installation, suivant une dynamique autonome. En même temps, la position des spectateurs est captée et permet d’alterner entre une vision de ces sculptures d’un point de vue introceptif à un point de vue exteroceptif. Dans «Trame Élasticité», 25 parallélépipèdes de miroirs (3m de haut) sont arrangés verticalement sur une ligne horizontale. Ces lames sont rotatives et leurs mouvements est synchronisé. Suivant la dyamique qui est imposé à ces lames, la perception de l’espace environnent fluctue conduisant à recomposer l’espace de la concentration à l’expansion, ou encore à générer un surface semblant transparente ou inverser la visons de ce qui est située devant et derrière l’observateur. Enfin, dans «Trames», nous explorons l’interaction de séries périodiques de points placées sur des surfaces transparentes. À partir de premières expérimentations utilisant une technique novatrice de sérigraphie, ces trames de points sont placées afin de faire émerger des structures selon le point de vue du spectateur. Ce qui est en jeu ici c’est l’émergence de l’apparition de motifs virtuels résultat de la relation entre une réalité physique, la grandeur et l’ordonnancement de trames et notre physiologie qui conduit à cette état de perception. Lorsqu’on est fasse à ces motifs ce qui saute au yeux plus que le motif réel c’est sa résultante, instable et éphémère qui fait apparaitre une richesse de figures géométriques qui se transforment et évoluent en fonction du temps d’observation et du point de vue. Sur ce principe de dispositif optique, le travail de chacun des motifs, lié à un séquençage de trames conduit à faire apparaitre une composition et des émergences de formes spécifiques. L’expérience de perception de chacun des motifs explore les notions d’instabilité, de flux, d’émergences … dont l’expérience donne à entrevoir des formes que l’on retrouve dans la nature ou les phénomènes naturels: le dessin du pelage d’un zèbre, une accumulation de bulles de savons, ou plus généralement dans les compositions chimiques issue de la théorie de la morphogénèse de Turing. De manière générale, nous montrerons ici les différentes méthodes utilisées, comme l’utilisation des limites perceptives, et aussi les résultats apportés par une telle collaboration. - Mots-Clés
art cinétique ; science ; vision ; perception ; modèle interne