8) TEMPETE DANS UN BENITIER

TROMPE LA MORT

1 of 3
Bm
Avec
cette
neige
à
1 of 4
D
foison,
1 of 4
E
Qui
1 of 5
G
coiffe,
coiffe
ma
toison,
On
peut
1 of 4
F#7
me
1 of 3
Bm
croire
à
vue
de
nez,
Blanchi
sous
le
harnais
1 of 5
A7
1 of 4
D
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
Eh
bien,
Mesdames
et
1 of 4
D
Messieurs,
1 of 4
E
C'est
rien
que
1 of 5
G
de
la
poudre
aux
yeux,
C'est
rien
que
de
la
1 of 4
F#7
coméd
1 of 3
Bm
-ie,
Que
de
la
parodie
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
1 of 5
B7
1 of 3
Em
C'est
pour
tenter
de
couper
court,
A
1 of 5
A7
l'avance
1 of 4
D
du
temps
qui
court,
De
persuader
1 of 5
B7
ce
vieux
1 of 3
Em
goujat,
Que
tout
le
mal
est
fait
1 of 5
A7
déjà
1 of 4
D
1 of 5
B7
1 of 3
Em
Mais
dessous
la
perruque
j'ai,
Mes
1 of 5
A7
vrais
1 of 4
D
cheveux
couleur
de
jais,
C'est
pas
demain
1 of 4
F#7
la
1 of 5
B7
veille,
bon
Dieu
!
De
mes
1 of 4
E
adieux
1 of 3
Em
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
Et
si
j'ai
l'air
moins
guilleret,
Moins
solide
sur
mes
jarrets,
Si
je
chemine
avec
lenteur,
D'un
train
de
sénateur
N'allez
pas
dire
«
Il
est
perclus
»,
N'allez
pas
dire
«
Il
n'en
peut
plus
»,
C'est
rien
que
de
la
comédie,
Que
de
la
parodie
Histoire
d'endormir
le
temps,
Calculateur
impénitent,
De
tout
brouiller,
tout
embrouiller,
Dans
le
fatidique
sablier
En
fait,
à
l'envers
du
décor,
Comme
à
vingt
ans,
je
trotte
encore,
C'est
pas
demain
la
veille,
bon
Dieu,
De
mes
adieux
Et
si
mon
cœur
bat
moins
souvent,
Et
moins
vite
qu'auparavant,
Si
je
chasse
avec
moins
de
zèle,
Les
gentes
demoiselles
Pensez
pas
que
je
sois
blasé,
De
leurs
caresses,
leurs
baisers,
C'est
rien
que
de
la
comédie,
Que
de
la
parodie
Pour
convaincre
le
temps
berné,
Qu'mes
fêtes
galantes
sont
terminées,
Que
je
me
retire
en
coulisse,
Que
je
n'entrerai
plus
en
lice
Mais
je
reste
un
sacré
gaillard,
Toujours
actif,
toujours
paillard,
C'est
pas
demain
la
veille,
bon
Dieu,
De
mes
adieux
Et
si
jamais
au
cimetière,
Un
de
ces
quatre,
on
porte
en
terre,
Me
ressemblant
à
s'y
tromper,
Un
genre
de
macchabée
N'allez
pas
noyer
le
souffleur,
En
lâchant
la
bonde
à
vos
pleurs,
Ce
sera
rien
que
comédie,
Rien
que
fausse
sortie
Et
puis,
coup
de
théâtre,
quand,
Le
temps
aura
levé
le
camp,
Estimant
que
la
farce
est
jouée,
Moi
tout
heureux,
tout
enjoué
J'm'exhumerai
du
caveau,
Pour
saluer
sous
les
bravos,
C'est
pas
demain
la
veille,
bon
Dieu,
De
mes
adieux

LES RICOCHETS

Lam
/
Mi7en
alternance
Lam
La7
/
Rém
en
alternance
Sol
Do
Mi7
Lam
Fa
Mi7
Lam
J'avais
dix-huit
ans
tout
juste
et
quittant
ma
ville
natale
Un
beau
jour,
o
gué
je
vins
débarquer
dans
la
capitale
J'entrai
pas
aux
cris
d'
«
A
nous
deux
Paris
»
en
Ile-de-France
Que
ton
Rastignac
n'ait
cure,
Balzac
!
De
ma
concurrence
(bis)
Gens
en
place,
dormez
sans
vous
alarmer,
rien
ne
vous
menace
Ce
n'est
qu'un
jeune
sot
qui
monte
à
l'assaut
du
p'tit
montparnasse
On
n'sétonnera
pas
si
mes
premiers
pas
tout
droit
me
menèrent
Au
pont
Mirabeau
pour
un
coup
de
chapeau
à
l'Apolinaire
(bis)
Bec
enfariné
pouvais-je
deviner
le
remue-ménage
Que
dans
mon
destin
causerait
soudain
ce
p&egrace;lerinage
?
Que
circonvenu
mon
cœur
ingénu
allait
faire
des
siennes
Tomber
amoureux
de
sa
toute
pre-mière
Parisienne.(bis)
N'anticipons
pas,
sur
la
berge
en
bas
tout
contre
une
pile,
La
belle
tâchait
d'
faire
des
ricochets
d'une
main
malhabile
Moi,
dans
ce
temps-là
je
n'dis
pas
cela
en
bombant
le
torse,
L'air
avantageux
j'étais
à
ce
jeu
de
première
force.
(bis)
Tu
m'
donnes
un
baiser,
ai-je
proposé
à
la
demoiselle;
Et
moi,
sans
retard
j't'apprends
de
cet
art
toutes
les
ficelles.
Affaire
conclue,
en
une
heure
elle
eut,
l'adresse
requise.
En
échange,
moi
j'cueillis
plein
d'émoi
ses
lèvres
exquises.
(bis)
Et
durant
un
temps
les
journaux
d'antan
d'ailleurs
le
relatent
Fallait
se
lever
matin
pour
trouver
une
pierre
plate.
On
redessina
du
pont
d'Iena
au
pont
Alexandre
Jusqu'à
Saint-Michel,
mais
à
notre
échelle,
la
carte
du
tendre.
(bis)
Mais
c'était
trop
beau
:
au
pont
Mirabeau
la
belle
volage
Un
jour
se
perchait
sur
un
ricochet
et
gagnait
le
large.
Elle
me
fit
faux
bond
pour
un
vieux
barbon,
la
petite
ingrate,
Un
Crésus
vivant
détail
aggravant
sur
la
rive
droite.
(bis)
J'en
pleurai
pas
mal,
le
flux
lacrymal
me
fit
la
quinzaine.
Au
viaduc
d'Auteuil
parait
qu'a
vue
d'œil
grossissait
la
Seine.
Et
si,
pont
d'l'Alma,
j'ai
pas
noyé
ma
détresse
ineffable,
C'est
qu'
l'eau
coulant
sous
les
pieds
du
zouzou
était
imbuvable.
(bis)
Et
qu'
j'avais
acquis
cette
conviction
qui
du
reste
me
navre
Que
mort
ou
vivant
ce
n'est
pas
souvent
qu'on
arrive
au
havre.
Nous
attristons
pas,
allons
de
ce
pas
donner,
débonnaires,
Au
pont
Mirabeau
un
coup
de
chapeau
à
l'Apollinaire.
(bis)

TEMPÊTE DANS UN BÉNITIER

1 of 4
D
Tempête
dans
un
bénitier,
Le
souverain
pontife
1 of 5
G
avecque,
1 of 3
Bm
Les
évêques,
1 of 4
F#7
les
1 of 4
E7
archevêq
1 of 3
Am
-ues,
Nous
font
un
1 of 5
B7
satané
chantier
1 of 4
E7
1 of 5
A7
1 of 4
D
1 of 4
E
1 of 5
A
Ils
ne
savent
pas
ce
1 of 4
E7
qu'ils
1 of 5
A
perdent,
Tous
ces
fichus
calotins,
1 of 4
E7
Sans
le
1 of 5
A
latin,
sans
le
latin,
La
messe
nous
emmerde
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
A
la
fête
1 of 4
F#7
litur
1 of 3
Bm
-gique,
Plus
de
grandes
pompes,
1 of 4
F#7
soudain,
Sans
le
1 of 3
Bm
latin,
sans
le
latin,
Plus
de
mystère
magique
1 of 4
E7
E5
1 of 5
A
Le
rite
1 of 4
E7
qui
nous
envoûte,
1 of 5
A
S'avère
alors
1 of 4
E7
anodin,
Sans
le
1 of 5
A
latin,
sans
le
latin,
Et
les
fidèles
s'en
1 of 5
A7
foutent
1 of 4
D
1 of 3
Adim
O
très
Sainte
Marie
mère
de,
Dieu,
dites
1 of 3
C#m
à
ces
putains,
De
1 of 4
F#7
moines
1 of 5
B7
qu'ils
nous
emmerdent,
Sans
le
latin
1 of 4
E7
1 of 5
A
Je
ne
suis
pas
le
seul,
morbleu,
Depuis
que
ces
règles
sévissent,
A
ne
plus
me
rendre
à
l'office,
Dominical
que
quand
il
pleut
Il
ne
savent
pas
ce
qu'ils
perdent,
Tous
ces
fichus
calotins,
Sans
le
latin,
sans
le
latin,
La
messe
nous
emmerde
En
renonçant
à
l'occulte,
Faudra
qu'ils
fassent
tintin,
Sans
le
latin,
sans
le
latin,
Pour
le
denier
du
culte
A
la
saison
printanière,
Suisse,
bedeau,
sacristain,
Sans
le
latin,
sans
le
latin,
F'ront
l'église
buissonnière
O
très
Sainte
Marie
mère
de,
Dieu,
dites
à
ces
putains,
De
moines
qu'ils
nous
emmerdent,
Sans
le
latin.
Ces
oiseaux
sont
des
enragés,
Ces
corbeaux
qui
scient,
rognent,
tranchent,
La
saine
et
bonne
vieille
branche,
De
la
croix
ils
sont
perchés
Ils
ne
savent
pas
ce
qu'ils
perdent,
Tous
ces
fichus
calotins,
Sans
le
latin,
sans
le
latin,
La
messe
nous
emmerde
Le
vin
du
sacré
calice,
Se
change
en
eau
de
boudin,
Sans
le
latin,
sans
le
latin,
Et
ses
vertus
faiblissent
A
Lourdes,
Sète
ou
bien
Parme,
Comme
à
Quimper
Corentin,
Le
presbytère
sans
le
latin,
A
perdu
de
son
charme
O
très
Sainte
Marie
mère
de,
Dieu,
dites
à
ces
putains,
De
moines
qu'ils
nous
emmerdent,
Sans
le
latin

BOULEVARD DU TEMPS QUI PASSE

1 of 3
Dm
A
peine
sortis
du
1 of 5
G7
berceau,
Nous
1 of 5
C7
sommes
allés
faire
un
1 of 4
F7
saut,
Au
boulevard
du
1 of 5
Bb
temps
qui
passe,
1 of 5
A7
1 of 3
Dm
En
scandant
notre
«
Ça
1 of 5
G7
ira
»,
1 of 5
C7
Contre
les
vieux,
les
mous,
les
1 of 4
F7
gras,
Confinés
dans
1 of 5
Bb
leurs
idées
basses.
1 of 5
A7
1 of 3
Dm
On
nous
a
vus,
c'était
hier,
Qui
descendions,
jeunes
et
fiers,
Dans
une
folle
sarabande,
En
allumant
des
feux
de
joies,
En
alarmant
les
gros
bourgeois,
En
piétinant
leurs
plates-bandes.
Jurant
de
tout
remettre
à
neuf,
De
refaire
quatre-vingt
neuf,
De
reprendre
un
peu
la
Bastille,
Nous
avons
embrassé,
goulus,
Leurs
femmes
qu'ils
ne
touchaient
plus,
Nous
avons
fécondé
leurs
filles.
Dans
la
mare
de
leurs
canards,
Nous
avons
lancé,
goguenards,
Force
pavés,
quelle
tempête
!
Nous
n'avons
rien
laissé
debout,
Flanquant
leurs
credos,
leurs
tabous,
Et
leurs
dieux,
cul
par-dessus
tête.
Quand
sonna
le
«
cessez
le
feu
»,
L'un
de
nous
perdait
ses
cheveux,
Et
l'autre
avait
les
tempes
grises.
Nous
avons
constaté
soudain,
Que
l'été
de
la
Saint
Martin,
N'est
pas
loin
du
temps
des
cerises.
Alors,
ralentissant
le
pas,
On
fit
la
route
à
la
papa,
Car,
braillant
contre
les
ancêtres,
La
troupe
fraîche
des
cadets,
Au
carrefour
nous
attendait,
Pour
nous
envoyer
à
Bicêtre.
Tous
ces
gâteux
ces
avachis,
Ces
pauvres
sépulcres
blanchis,
Chancelant
dans
leur
carapace,
On
les
a
vus,
c'était
hier,
Qui
descendaient
jeunes
et
fiers,
Le
boulevard
du
temps
qui
passe.

LE MODESTE

1 of 5
C
Les
pays,
c'est
pas
ça
qui
manque,
On
1 of 4
Cmaj7
vient
au
monde
1 of 5
C7
à
Salamanque,
A
Paris,
1 of 4
F
Bordeaux,
Lille,
Brest(e).
1 of 3
Dm7
1 of 5
G7
1 of 5
C
Lui,
la
1 of 5
C
nativité
le
1 of 4
Cmaj7
prit,
Du
1 of 5
C7
côté
des
Saintes-Maries,
1 of 4
F
C'est
un
modeste.
1 of 5
C
1 of 5
G7
1 of 5
C
Comme
jadis
a
fait
un
roi,
Il
serait
bien
fichu,
je
crois,
De
donner
le
trône
et
le
reste,
Contre
un
seul
cheval
camarguais,
Bancal,
vieux,
borgne,
fatigué,
C'est
un
modeste.
Suivi
de
son
pin
parasol,
S'il
fuit
sans
même
toucher
le
sol,
Le
moindre
effort
comme
la
peste,
C'est
qu'au
chantier
ses
bras
d'Hercule,
Rendraient
les
autres
ridicules,
C'est
un
modeste.
A
la
pétanque,
quand
il
perd,
Te
fais
pas
de
souci,
pépère,
Si
d'aventure
il
te
conteste.
S'il
te
boude,
s'il
te
rudoie,
Au
fond,
il
est
content
pour
toi,
C'est
un
modeste.
Si,
quand
un
emmerdeur
le
met,
En
rogne,
on
ne
le
voit
jamais,
Lever
sur
l'homme
une
main
leste.
C'est
qu'il
juge
pas
nécessaire,
D'humilier
un
adversaire,
C'est
un
modeste.
Et
quand
il
tombe
amoureux
fou,
Y
a
pas
de
danger
qu'il
l'avoue,
Les
effusions,
dame,
il
déteste.
Selon
lui,
mettre
en
plein
soleil,
Son
cœur
ou
son
cul
c'est
pareil,
C'est
un
modeste.
Quand
on
enterre
un
imbécile,
De
ses
amis,
s'il
raille,
s'il,
A
l'œil
sec
et
ne
manifeste,
Aucun
chagrin,
t'y
fie
pas
trop
:
Sur
la
patate,
il
en
a
gros,
C'est
un
modeste.
Et
s'il
te
traite
d'étranger,
Que
tu
sois
de
Naples,
d'Angers,
Ou
d'ailleurs,
remets
pas
la
veste.
Lui,
quand
il
t'adopte,
pardi
!
Il
veut
pas
que
ce
soit
le
dit,
C'est
un
modeste.
Si
tu
n'as
pas
tout
du
grimaud,
Si
tu
sais
lire
entre
les
mots,
Entre
les
faits,
entre
les
gestes.
Lors,
tu
verras
clair
dans
son
jeu,
Et
que
ce
bel
avantageux,
C'est
un
modeste.

DON JUAN

1 of 3
Bm
Gloire
à
qui
freine
à
mort,
1 of 4
F#7
de
1 of 3
Bm
peur
d'écrabouiller,
Le
1 of 4
F#7
hériss
1 of 3
Bm
-on
perdu,
le
1 of 4
F#7
crapaud
1 of 3
Bm
fourvoyé,
1 of 4
F#7
Et
1 of 5
G
gloire
à
don
Juan,
1 of 4
F#7
d'avo
1 of 5
G
-ir
un
jour
souri,
A
1 of 4
F#7
celle
1 of 4
D
à
qui
les
autres
n'attachaient
aucun
1 of 4
F#7
prix
!
1 of 3
Bm
Cette
fille
est
trop
vilaine,
1 of 4
E
il
me
la
1 of 4
F#7
faut
1 of 3
Bm
1 of 3
Em
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
Gloire
au
flic
qui
barrait
le
passage
aux
autos,
Pour
laisser
traverser
les
chats
de
Léautaud
!
Et
gloire
à
don
Juan
d'avoir
pris
rendez-vous,
Avec
la
délaissée,
que
l'amour
désavoue
Cette
fille
est
trop
vilaine,
il
me
la
faut
Gloire
au
premier
venu
qui
passe
et
qui
se
tait,
Quand
la
canaille
crie
:
«
Haro
sur
le
baudet
!
»
Et
gloire
à
don
Juan
pour
ses
galants
discours,
A
celle
à
qui
les
autres
faisaient
jamais
la
cour
Cette
fille
est
trop
vilaine,
il
me
la
faut
Et
gloire
à
ce
curé
sauvant
son
ennemi,
Lors
du
massacre
de
la
Saint-Barthélémy
!
Et
gloire
à
don
Juan
qui
couvrit
de
baisers,
La
fille
que
les
autres
refusaient
d'embrasser
Cette
fille
est
trop
vilaine,
il
me
la
faut
Et
gloire
à
ce
soldat
qui
jeta
son
fusil,
Plutôt
que
d'achever
l'otage
à
sa
merci
!
Et
gloire
à
don
Juan
d'avoir
osé
trousser,
Celle
dont
le
jupon
restait
toujours
baissé
Cette
fille
est
trop
vilaine,
il
me
la
faut
Gloire
à
la
bonne
sœur
qui,
par
temps
pas
très
chaud,
Dégela
dans
sa
main
le
pénis
du
manchot
!
Et
gloire
à
don
Juan
qui
fit
reluire
un
soir,
Ce
cul
déshérité
ne
sachant
que
s'asseoir
!
Cette
fille
est
trop
vilaine,
il
me
la
faut
Gloire
à
qui
n'ayant
pas
d'idéal
sacro-saint,
Se
borne
à
ne
pas
trop
emmerder
ses
voisins
!
Et
gloire
à
don
Juan
qui
rendit
femme
celle,
Qui,
sans
lui,
quelle
horreur
!
serait
morte
pucelle
!
Cette
fille
est
trop
vilaine,
il
me
la
faut

MÉLANIE

1 of 5
C
Les
1 of 3
Am
chansons
de
1 of 5
G7
salle
de
1 of 5
C
garde,
Ont
toujours
1 of 3
Am
été
de
1 of 5
G7
mon
goût,
1 of 5
C
Et
je
1 of 3
Am
suis
bien
1 of 5
G7
malheureux,
car
de,
1 of 5
C
Nos
jours
on
n'en
crée
1 of 3
Am
plus
1 of 5
G7
beaucoup.
1 of 5
C
1 of 5
A7
Pour
ajouter
au
patrimoine,
1 of 4
D7
Folklorique
des
1 of 5
G7
carabins
(bis),
1 of 5
C
1 of 5
A7
1 of 4
D7
1 of 5
G7
1 of 5
A7
J'en
ai
fait
une,
putain
de
moine,
1 of 4
D7
Plaise
à
Dieu
qu'elle
plaise
1 of 5
G7
aux
copains
(bis).
1 of 5
A7
1 of 4
D7
1 of 5
G7
1 of 5
C
1 of 5
G7
1 of 5
C
Ancienne
enfant
d'Marie-salope,
Mélanie,
la
bonne
au
curé,
Dedans
ses
trompes
de
Fallope,
S'introduit
des
cierges
sacrés.
Des
cierges
de
cire
d'abeille,
Plus
onéreux,
mais
bien
meilleurs
(bis),
Dame
!
la
qualité
se
paye,
A
Saint-Sulpice,
comme
ailleurs
(bis).
Quand
son
bon
maître
lui
dit
:
«
Est-ce
Trop
vous
demander
Mélanie,
De
n'user,
par
délicatesse,
Que
de
cierges
non
encore
bénits
?
»
Du
tac
au
tac,
elle
réplique
:
«
Moi,
je
préfère
qu'ils
le
soient
(bis),
Car
je
suis
bonne
catholique
»,
Elle
a
raison,
ça
va
de
soi
(bis).
Elle
vous
emprunte
un
cierge
à
Pâques,
Vous
le
rend
à
la
Trinité.
Non,
non,
non,
ne
me
dites
pas
que,
C'est
normal
de
tant
le
garder.
Aux
obsèques
d'un
con
célèbre,
Sur
la
bière,
ayant
aperçu
(bis),
Un
merveilleux
cierge
funèbre,
Elle
partit
à
cheval
dessus
(bis).
Son
mari,
pris
dans
la
tempête,
La
Paimpolaise
était
en
train
De
vouer,
c'était
pas
si
bête,
Un
cierge
au
patron
des
marins.
Ce
pieux
flambeau
qui
vacille,
Mélanie
se
l'est
octroyé
(bis),
Alors
le
saint,
cet
imbécile,
Laissa
le
marin
se
noyer
(bis).
Les
bons
fidèles
qui
désirent,
Garder
pour
eux,
sur
le
chemin
Des
processions,
leur
bout
de
cire,
Doivent
le
tenir
à
quatre
mains,
Car
quand
elle
s'en
mêle,
sainte
vierge,
Elle
cause
un
désastre,
un
malheur
(bis).
La
Saint-Barthélemy
des
cierges,
C'est
le
jour
de
la
Chandeleur
(bis).
Souvent
quand
elle
les
abandonne,
Les
cierges
sont
périmés
;
La
sainte
famille
nous
le
pardonne,
Plus
moyen
de
les
rallumer.
Comme
elle
remue,
comme
elle
se
cabre,
Comme
elle
fait
des
soubresauts
(bis),
En
retournant
au
candélabre,
Ils
sont
souvent
en
p'tits
morceaux
(bis).
Et
comme
elle
n'est
pas
de
glace,
Parfois
quand
elle
les
restitue
Et
qu'on
veut
les
remettre
en
place,
Il
sont
complètement
fondus.
Et
comme
en
outre
elle
n'est
pas
franche,
Il
arrive
neuf
fois
sur
dix
(bis),
Qu'sur
un
chandelier
à
sept
branches,
Elle
n'en
rapporte
que
six
(bis).
Mélanie
à
l'heure
dernière,
A
peu
de
chances
d'être
élue
;
Aux
culs
bénits
de
cette
manière,
Aucune
espèce
de
salut.
Aussi,
chrétiens,
mes
très
chers
frères,
C'est
notre
devoir,
il
est
temps
(bis),
De
nous
employer
à
soustraire,
Cette
âme
aux
griffes
de
Satan
(bis).
Et
je
propose
qu'on
achète,
Un
cierge
abondamment
béni
Qu'on
fera
brûler
en
cachette,
En
cachette
de
Mélanie.
En
cachette
car
cette
salope,
Serait
fichue
d'se
l'enfoncer
(bis),
Dedans
ses
trompes
de
Fallope,
Et
tout
s'rait
à
recommencer
(bis).

LES CASSEUSES

1 of 5
Bb
Tant
qu'elle
a
besoin
du
1 of 4
F7
matou,
Ma
chatte
est
tendre
comme
tout,
1 of 5
Bb
1 of 5
Bb
Quand
elle
est
comblée,
aussitôt,
1 of 4
F7
Elle
griffe,
elle
mord,
elle
fait
l'gros
dos.
1 of 5
Bb
Refrain
:
Quand
vous
ne
nous
1 of 5
G7
les
caressez,
Pas,
1 of 4
F
chéries,
1 of 5
A
vous
nous
1 of 5
A7
les
cassez.
1 of 5
Bb
1 of 4
F
Oubliez-les,
si
1 of 5
C7
faire
se
1 of 4
F
peut,
1 of 5
G7
Qu'elles
se
reposent.
1 of 5
C7
Quand
vous
nous
les
1 of 5
C
dorlotez
pas,
Vous
nous
1 of 4
F
les
1 of 5
A
passez
à
tabac.
1 of 5
A7
1 of 5
Bb
1 of 4
F
Oubliez-les,
si
faire
se
peut,
1 of 4
Cm
Qu'elles
se
reposent
un
peu,
1 of 4
D7
Qu'elles
se
reposent.
1 of 5
G7
1 of 5
C7
1 of 4
F7
Enamourée,
ma
femme
est
douce,
Mes
amis
vous
le
diront
tous.
Après
l'étreinte,
en
moins
de
deux,
Ell'
r'devient
un
bâton
merdeux.
Refrain
Dans
l'alcôve,
on
est
bien
reçus,
Par
la
voisine
du
dessus.
Une
fois
son
désir
assouvi,
Ingrate,
elle
nous
les
crucifie.
Refrain
Quand
elle
passe
en
revue
les
zouaves,
Ma
sœur
est
câline
et
suave.
Dès
que
s'achève
l'examen,
Gare
à
qui
tombe
sous
sa
main.
Refrain
Si
tout
le
monde
en
ma
maison,
Reste
au
lit
plus
que
de
raison,
C'est
pas
qu'on
soit
lubriques,
c'est
qu'il,
Y
a
guère
que
qu'on
est
tranquille.

CUPIDON S'EN FOUT

1 of 3
Am
Pour
changer
en
amour
notre
amourette,
Il
s'en
serait
pas
fallu
de
1 of 5
C
beaucoup
1 of 3
Dm
1 of 4
E7
Mais,
ce
jour-là,
Vénus
était
distraite,
Il
est
des
jours
1 of 3
Am
Cupidon
s'en
1 of 5
G7
fout,
Il
est
des
jours
1 of 5
C
Cupidon
1 of 5
Bb
s'en
fout
1 of 4
E7
1 of 3
Am
Des
jours
il
joue
les
mouches
du
coche,
elles
sont
émoussées
dans
le
bout
Les
flèches
courtoises
qu'il
nous
décoche,
Il
est
des
jours
Cupidon
s'en
fout,
Il
est
des
jours
Cupidon
s'en
fout
Se
consacrant
à
d'autres
imbéciles,
Il
n'eut
pas
l'heur
de
s'occuper
de
nous
Avec
son
arc
et
tous
ses
ustensiles,
Il
est
des
jours
Cupidon
s'en
fout,
Il
est
des
jours
Cupidon
s'en
fout
On
a
tenté
sans
lui
d'ouvrir
la
fête,
Sur
l'herbe
tendre,
on
s'est
roulé,
mais
vous
Avez
perdu
la
vertu,
pas
la
tête,
Il
est
des
jours
Cupidon
s'en
fout,
Il
est
des
jours
Cupidon
s'en
fout
Si
vous
m'avez
donné
toute
licence,
Le
cœur,
hélas,
n'était
pas
dans
le
coup
Le
feu
sacré
brillait
par
son
absence,
Il
est
des
jours
Cupidon
s'en
fout,
Il
est
des
jours
Cupidon
s'en
fout
On
effeuilla
vingt
fois
la
marguerite,
Elle
tomba
vingt
fois
sur
«
pas
du
tout
»
Et
notre
pauvre
idylle
a
fait
faillite,
Il
est
des
jours
Cupidon
s'en
fout,
Il
est
des
jours
Cupidon
s'en
fout
Quand
vous
irez
au
bois
conter
fleurette,
Jeunes
galants,
le
ciel
soit
avec
vous
Je
n'eus
pas
cette
chance
et
le
regrette,
Il
est
des
jours
Cupidon
s'en
fout,
Il
est
des
jours
Cupidon
s'en
fout

MONTÉLIMAR

1 of 3
Bm
Avec
leurs
1 of 4
F#7
gniards,
Mignons
1 of 3
Bm
mignards,
1 of 4
F#7
Leur
beau
matou,
1 of 5
G
Leur
gros
1 of 5
A7
toutou,
1 of 4
D
1 of 5
B7
Les
1 of 3
Em
pharisie
1 of 5
A7
-ns,
Les
1 of 4
D
béotiens,
1 of 5
B7
Les
aoûtiens,
1 of 3
Em
1 of 4
F#7
Dans
leur
1 of 3
Bm
aut
1 of 4
F#7
-o,
Roulent
1 of 3
Bm
prest
1 of 4
F#7
-o,
Tombeau
1 of 5
G
ouvert,
1 of 5
A7
Descendant
1 of 4
D
vers
1 of 5
B7
La
1 of 3
Em
grande
mare,
1 of 5
A7
En
1 of 4
D
passant
par,
1 of 4
F#7
Montélimar.
1 of 3
Bm
Refrain
:
1 of 3
Em
Dites
1 of 3
Bm
d'urgence,
1 of 4
F#7
A
ces
1 of 3
Bm
engeances,
De
malheur,
1 of 3
Bm
Et
à
leurs,
Gniards
1 of 4
E
1 of 3
Em
1 of 5
A7
Que
chiens,
chats,
1 of 4
D
N'aiment,
Pas
1 of 4
F#7
l'nougat,
Même,
Même
1 of 3
Bm
celui,
D'Montélimar.
1 of 5
A
1 of 3
Bm
Hélas,
bientôt,
Le
mal
d'auto,
Va
déranger,
Les
passagers.
Le
beau
matou,
Le
gros
toutou,
Pas
fiers
du
tout
-
Ça
fait
frémir
-,
S'en
vont
vomir,
Et
même
pis,
Sur
les
tapis,
Et
les
coussins,
A
beaux
dessins,
C'est
très
malsain.
Refrain
C'est
très
fâcheux,
C'est
plus
du
jeu,
Et
cætera.
Et
alors
à
Montélimar,
On
en
a
marre,
Du
cauchemar.
Boutant
presto,
Hors
de
l'auto,
Le
beau
matou,
Le
gros
toutou,
Ces
handicaps,
Sur
Digne,
Gap,
On
met
le
cap.
Refrain
Alors
tous
ces,
Petits
poucets,
Ces
beaux
matous,
Ces
gros
toutous,
En
ribambelle,
Ont
sans
appel,
Droit
au
scalpel.
Les
aoûtiens,
Les
béotiens,
Qui
font
ça
n'ont,
Pas
d'âme,
non,
Que
leur
auto,
Bute
presto,
Contre
un
poteau
!
Refrain

HISTOIRE DE FAUSSAIRE

Intro
:
Sol
Solm
Fa#7
Sim
Mi7
La7
Sol
La7
1 of 4
D
Se
découpant
sur
champ
d'azur,
La
ferme
était
fausse
bien
sûr,
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
Et
le
chaume
servant
de
toit,
Synthétique
comme
il
se
1 of 4
D7
doit.
1 of 5
G
Au
bout
d'une
allée
de
faux
buis,
On
1 of 3
Gm
apercevait
un
faux
1 of 4
F#7
puits
1 of 3
Bm
Du
1 of 4
E7
fond
duquel
la
vérité,
N'avait
jamais
1 of 5
A7
remonter.
1 of 4
D
Et
la
maîtresse
de
céans,
Dans
un
habit,
ma
foi,
seyant
De
fermière
de
comédie,
A
ma
rencontre
descendit,
Et
mon
petit
bouquet,
soudain,
Parut
terne
dans
ce
jardin
Près
des
massifs
de
fausses
fleurs,
Offrant
les
plus
vives
couleurs.
Ayant
foulé
le
faux
gazon,
Je
la
suivis
dans
la
maison
brillait
sans
se
consumer,
Un
genre
de
feu
sans
fumée.
Face
au
faux
buffet
Henri
deux,
Alignés
sur
les
rayons
de
La
bibliothèque
en
faux
bois,
Faux
bouquins
achetés
au
poids.
Faux
Aubusson,
fausses
armures,
Faux
tableaux
de
maîtres
au
mur,
Fausses
perles
et
faux
bijoux,
Faux
grains
de
beauté
sur
la
joue,
Faux
ongles
au
bout
des
menottes,
Piano
jouant
des
fausses
notes
Avec
des
touches
ne
devant,
Pas
leur
ivoire
aux
éléphants.
Aux
lueurs
des
fausses
chandelles,
Enlevant
ses
fausses
dentelles,
Elle
a
dit,
mais
ce
n'était
pas,
Sûr,
tu
es
mon
premier
faux
pas.
Fausse
vierge,
fausse
pudeur,
Fausse
fièvre,
simulateurs,
Ces
anges
artificiels,
Venus
d'un
faux
septième
ciel.
Do7
1 of 4
F
La
seule
chose
un
peu
sincère,
Dans
cette
histoire
de
faussaire
1 of 5
A7
1 of 3
Dm
Et
contre
laquelle
il
ne
faut,
Peut-être
pas
1 of 4
F7
s'inscrire
en
faux,
1 of 5
Bb
C'est
mon
penchant
pour
elle
et
mon,
Gros
point
1 of 3
Bbm
du
côté
du
poumon
1 of 5
A7
1 of 3
Dm
1 of 5
G7
Quand
amoureuse
elle
tomba,
D'un
vrai
marquis
de
Carabas.
1 of 5
C7
1 of 4
F
En
l'occurrence
Cupidon,
Se
conduisit
en
faux-jeton,
En
véritable
faux
témoin,
Et
Vénus
aussi,
néanmoins
LA
MESSE
AU
PENDU
1 of 5
C
Anticlérical
1 of 3
Dm
fanatique,
1 of 3
Am
Gros
mangeur
d'ecclésiastiques,
1 of 4
E7
Cet
aveu
me
1 of 3
Am
coûte
beaucoup,
1 of 5
G7
1 of 5
C
1 of 2
Gm6
Mais
ces
hommes
d'Église,
1 of 5
A7
hélas
!
1 of 3
Dm
Ne
sont
1 of 3
Am
pas
tous
des
dégueulasses,
1 of 4
E7
Témoin
le
curé
de
1 of 3
Am
chez
nous.
1 of 3
Em
1 of 3
Am
Quand
la
foule
qui
se
déchaîne,
Pendit
un
homme
au
bout
d'un
chêne,
Sans
autre
forme
de
remords,
Ce
ratichon
fit
un
scandale,
Et
rugit
à
travers
les
stalles,
«
Mort
à
toute
peine
de
mort
!
»
Puis,
on
le
vit,
étrange
rite,
Qui
baptisait
les
marguerites,
Avec
l'eau
de
son
bénitier
Et
qui
prodiguait
les
hosties,
Le
pain
bénit,
l'Eucharistie,
Aux
petits
oiseaux
du
moutier.
Ensuite,
il
retroussa
ses
manches,
Prit
son
goupillon
des
dimanches,
Et,
plein
d'une
sainte
colère,
Il
partit
comme
à
l'offensive,
Dire
une
grand'
messe
exclusive,
A
celui
qui
dansait
en
l'air.
C'est
à
du
gibier
de
potence,
Qu'en
cette
triste
circonstance,
L'Hommage
sacré
fut
rendu.
Ce
jour
là,
le
rôle
du
Christ(e),
Bonne
aubaine
pour
le
touriste,
Était
joué
par
un
pendu.
Et
maintenant
quand
on
croasse,
Nous,
les
païens
de
sa
paroisse,
C'est
pas
lui
qu'on
veut
dépriser.
Quand
on
crie
«
A
bas
la
calotte
»,
A
s'en
faire
péter
la
glotte,
La
sienne
n'est
jamais
visée.
Anticléricaux
fanatiques,
Gros
mangeurs
d'ecclésiastiques,
Quand
vous
vous
goinfrerez
un
plat
De
cureton,
je
vous
exhorte,
Camarades,
à
faire
en
sorte,
Que
ce
ne
soit
pas
celui-là.

LÈCHE-COCU

1 of 5
C
Comme
il
1 of 4
F
chouchoutait
les
maris,
Qu'il
1 of 5
C
les
couvrait
1 of 5
G7
de
flatteries,
1 of 5
C
Quand
il
en
1 of 4
F
pinçait
1 of 5
C
pour
leurs
femmes,
1 of 4
D7
Qu'il
1 of 5
G7
avait
des
1 of 4
F
cornes
au
1 of 5
G7
cul,
1 of 5
C
On
1 of 5
G
l'appelait
lèche-cocu.
Oyez
1 of 5
A7
tous
1 of 4
F
son
histoire
1 of 3
Fm
infâme.
1 of 1
Am6
1 of 5
G7
1 of 5
C
Si
l'mari
faisait
du
bateau,
Il
lui
parlait
de
tirant
d'eau,
De
voiles,
de
mâts
de
misaine,
De
yacht,
de
brick
et
de
steamer,
Lui,
qui
souffrait
du
mal
de
mer,
En
passant
les
ponts
de
la
Seine.
Si
l'homme
était
un
peu
bigot,
Lui
qui
sentait
fort
le
fagot,
Criblait
le
ciel
de
patenôtres,
Communiait
à
grand
fracas,
Retirant
même
en
certains
cas,
L'pain
bénit
d'la
bouche
d'un
autre.
Si
l'homme
était
sergent
de
ville,
En
sautoir
-
mon
Dieu,
que
c'est
vil
-
Il
portait
un
flic
en
peluche,
Lui
qui,
sans
ménager
sa
voix,
Criait
:
«
Mort
aux
vaches
»
autrefois,
Même
atteint
de
la
coqueluche.
Si
l'homme
était
un
militant,
Il
prenait
sa
carte
à
l'instant
Pour
bien
se
mettre
dans
sa
manche,
Biffant
ses
propres
graffiti
Du
vendredi,
le
samedi,
Ceux
du
samedi,
le
dimanche.
Et
si
l'homme
était
dans
l'armée,
Il
entonnait
pour
le
charmer
:
«
Sambre-et-Meuse
»
et
tout
le
folklore,
Lui,
le
pacifiste
bêlant
Qui
fabriquait
des
cerfs-volants,
Avec
le
drapeau
tricolore.

LES PATRIOTES

Intro
:
Do
Mi7
Lam
Sol7
1 of 5
C
Les
invalides
chez
nous,
l'revers
de
1 of 4
E7
leur
médaille,
C'est
pas
d'être
hors
1 of 3
Am
d'état
courir
les
filles,
cré
nom
de
nom,
1 of 5
G7
1 of 5
C
1 of 5
G7
Mais
1 of 5
C
de
ne
plus
pouvoir
retourner
au
champ
de
1 of 4
E7
bataille,
Le
rameau
d'olivier
1 of 3
Am
n'est
pas
notre
symbole,
non
!
1 of 4
E7
1 of 3
Am
Sol7
Do
Mi7
Lam
Sol7
Ce
que
par
dessus
tout,
nos
aveuglent
déplorent,
C'est
pas
d'être
hors
d'état
d'se
rincer
l'œil,
cré
nom
de
nom,
Mais
de
ne
plus
pouvoir
lorgner
le
drapeau
tricolore,
La
ligne
bleu
des
Vosges
sera
toujours
notre
horizon.
Et
les
sourds
de
chez
nous,
s'ils
sont
mélancoliques,
C'est
pas
d'être
hors
d'état
d'ouïr
les
sirènes,
cré
nom
de
nom,
Mais
de
ne
plus
pouvoir,
entendre
au
défilé
d'la
clique,
Les
échos
du
tambour
de
la
trompette
et
du
clairon.
Et
les
muets
d'chez
nous,
c'qui
les
met
mal
à
l'aise,
C'est
pas
d'être
hors
d'état
d'conter
fleurette,
cré
nom
de
nom,
Mais
de
ne
plus
pouvoir
reprendre
en
cœur
la
marseillaise,
Les
chansons
martiales
sont
les
seules
que
nous
entonnons.
Ce
qui
de
nos
manchots,
aigrit
le
caractère,
C'est
pas
d'être
hors
d'état
d'pincer
les
fesses,
cré
nom
de
nom,
Mais
de
ne
plus
pouvoir
faire
le
salut
militaire,
Jamais
un
bras
d'honneur
ne
sera
notre
geste.
Non
!
Les
estropiés
d'chez
nous,
ce
qui
les
rend
patraques,
C'est
pas
d'être
hors
d'état
d'courir
la
gueuse,
cré
nom
de
nom,
Mais
de
ne
plus
pouvoir
participer
à
une
attaque,
On
rêve
de
Rosalie,
la
baïonnette,
pas
de
Ninon
C'qui
manque
aux
amputés,
de
leurs
bijoux
d'famille,
C'est
pas
d'être
hors
d'état
d'aimer
leur
femme,
cré
nom
de
nom,
Mais
de
ne
plus
pouvoir
sabrer
les
belles
ennemies,
La
colombe
de
la
paix,
on
l'apprête
aux
petits
oignons.
Quant
à
nos
trépassés,
s'ils
ont
tous
l'âme
en
peine,
C'est
pas
d'être
hors
d'état
d'mourir
d'amour,
cré
nom
de
nom,
Mais
de
ne
plus
pouvoir
se
faire
occire
à
la
prochaine,
Au
monument
au
morts,
chacun
rêve
d'avoir
son
nom.

LA VISITE

1 of 3
Am
On
n'était
pas
des
Barbe-Bleue,
Ni
des
pelés,
ni
des
1 of 4
D7
galeux,
Porteurs
de
1 of 5
G
parasites.
1 of 4
E7
1 of 3
Am
On
n'était
pas
des
spadassins,
On
venait
du
pays
voisin,
1 of 4
D7
On
venait
en
1 of 5
G
visite.
1 of 4
D7
1 of 5
G
On
n'avait
1 of 3
Dm
aucune
intention,
De
razzia,
de
1 of 5
G7
déprédation,
Aucun
but
1 of 5
C
illicite.
1 of 5
A7
1 of 3
Dm
On
venait
1 of 3
Dm
pas
piller
chez
eux,
On
venait
pas
gober
1 of 5
G7
leurs
œufs
,
On
venait
en
1 of 5
C
visite.
On
poussait
pas
des
1 of 5
G7
cris
1 of 5
C
d'Indi
1 of 4
E7
-ens,
On
avançait
avec
maintien,
Et
d'un
pas
qui
hésite.
On
braquait
pas
des
revolvers,
On
arrivait
les
bras
ouverts,
On
venait
en
visite.
Mais
ils
sont
rentrés
dans
leurs
trous,
Mais
ils
ont
poussé
les
verrous,
Dans
un
accord
tacite.
Ils
ont
fermé
les
contrevents,
Caché
les
femmes,
les
enfants,
Refusé
la
visite.
On
venait
pas
les
sermonner,
Tenter
de
les
endoctriner,
Pas
leur
prendre
leur
site.
On
venait
leur
dire
en
passant,
Un
petit
bonjour
innocent,
On
venait
en
visite.
On
venait
pour
se
présenter,
On
venait
pour
les
fréquenter,
Pour
qu'ils
nous
plébiscitent,
Dans
l'espérance
d'être
admis,
Et
naturalisés
amis,
On
venait
en
visite.
Par
malchance,
ils
n'ont
pas
voulu,
De
notre
amitié
superflue,
Que
rien
ne
nécessite.
Et
l'on
a
refermé
nos
mains,
Et
l'on
a
rebroussé
chemin,
Suspendu
la
visite
Mi7
Lam
Rém
Lam
Mi7
Lam
Suspendu
la
visite.

ÉLÉGIE À UN RAT DE CAVE

1 of 4
F
Personne
1 of 4
F7
n'aurait
cru
ce
cave,
1 of 2
Bb6
Prophétisant
que
par
1 of 5
C7
malheur
1 of 4
F
1 of 5
Bb
1 of 5
C7
1 of 4
F
Mon
pauvre
petit
rat
1 of 4
F7
de
cave,
Tu
1 of 2
Bb6
débarquerais
avant
1 of 5
C7
l'heure
1 of 4
F
1 of 5
Bb
1 of 3
Gm
1 of 5
C7
1 of 4
F
Tu
n'étais
pas
1 of 4
F7
du
genre
qui
vire,
De
1 of 2
Bb6
bord
et
tous
on
le
1 of 5
C7
savait
1 of 4
F
1 of 5
Bb
1 of 5
C7
1 of 4
F
Du
genre
à
quitter
1 of 4
F7
le
navire,
1 of 2
Bb6
Et
tu
es
la
première
1 of 5
C7
qui
l'aies
fait
1 of 4
F
1 of 5
C
Maintenant
ma
mie
qu'on
te
séquestre,
Au
sein
des
cieux
1 of 5
B
1 of 3
Dm
Que
je
me
déguise
en
chanteur
d'orchestre,
Pour
tes
beaux
yeux
1 of 5
A7
Ré7
En
partant
ma
mie
je
te
l'assure,
Tu
as
fichu
le
noir
au
fond
de
nous
1 of 5
Ab
Quoiqu'on
n'ait
pas
mis
de
crêpe
sur,
Nos
putains
de
binious
1 of 5
G
1 of 5
C
On
n'm'a
jamais
vu,
faut
que
tu
l'notes,
C'est
une
1 of 5
B
primeur
1 of 3
Dm
Faire
un
boeuf
avec
des
croque-notes,
C'est
en
ton
honneur
1 of 5
A7
Ré7
Sache
aussi
qu'en
écoutant
Béchet(e),
Foll'gamberge,
on
voit
la
nuit
tombée
Ton
fantôme
qui
sautille
1 of 5
C
en
cachette,
Rue
du
Vieux
Colombier
1 of 5
Bb
1 of 5
A7
1 of 4
D7
Ton
fantôme
qui
1 of 5
C
sautille
en
cachette,
Rue
du
1 of 5
G7
Vieux
Colombier
1 of 5
C
Sans
aucun
«
Au
revoir
mes
frères
»,
Mais
on
n't'en
veut
pas
pour
autant
Mine
de
rien
tu
es
allée
faire,
Ton
trou
dans
les
neiges
d'antan
Désormais,
c'est
pas
des
salades,
Parmi
Flora,
Jeanne,
Thaïs
J'inclus
ton
nom
à
la
ballade,
Des
belles
dames
du
temps
jadis
Maintenant
ma
mie
qu'ta
place
est
faite,
Chez
les
gentils
Qu'tu
as
r'trouvé
pour
l'éternelle
fête,
Papa
Zutty
Chauffe
la
place
à
tous
les
vieux
potaches,
Machin,
Chose,
et
Luter
et
Longnon
Et
ce
gras
du
bide
de
Moustache,
Tes
fidèles
compagnons
S'il
est
brave,
pourquoi
que
Dieu
le
père,
Là-haut
ferait
Quelque
différence
entre
Saint-Pierre,
Et
Saint-Germain-des-Prés
De
tout
cœur
on
espère
que
dans
ce,
Paradis
miséricordieux
Brillent
pour
toi
des
lendemains
qui
dansent,
y
a
pas
de
bon
Dieu
Brillent
pour
toi
des
lendemains
qui
dansent,
y
a
pas
de
bon
Dieu.