6) LA NON-DEMANDE EN MARIAGE

LA NON-DEMANDE EN MARIAGE

1 of 3
Em
Ma
mie,
de
grâce,
ne
mettons,
Pas
sous
la
1 of 3
Bm
gorge
à
Cupidon,
Sa
propre
flèche
1 of 3
F#m
1 of 3
Bm
1 of 3
Em
Tant
d'amoureux
l'ont
essayé,
Qui,
de
leur
1 of 3
Bm
bonheur,
ont
payé,
Ce
sacrilège...
1 of 3
F#m
1 of 3
Bm
J'ai
l'honneur
de,
Ne
1 of 3
Em
pas
te
1 of 5
A7
de-mander
ta
main,
1 of 4
D
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
Ne
gravons
pas,
Nos
noms
au
1 of 3
F#m
bas,
D'un
parchemin
1 of 3
Bm
Laissons
le
champs
libre
à
l'oiseau,
Nous
serons
tous
les
deux
priso-
nniers
sur
parole
Au
diable
les
maîtresses
queux,
Qui
attachent
les
cœurs
aux
queues,
Des
casseroles
!
J'ai
l'honneur
de,
Ne
pas
te
de-mander
ta
main,
Ne
gravons
pas,
Nos
noms
au
bas,
D'un
parchemin
Vénus
se
fait
vieille
souvent,
Elle
perd
son
latin
devant,
La
lèchefrite
A
aucun
prix,
moi
je
ne
veux,
Effeuiller
dans
le
pot-au-feu,
La
marguerite
J'ai
l'honneur
de,
Ne
pas
te
de-mander
ta
main,
Ne
gravons
pas,
Nos
noms
au
bas,
D'un
parchemin
On
leur
ôte
bien
des
attraits,
En
dévoilant
trop
les
secrets,
De
Mélusine
L'encre
des
billets
doux
pâlit,
Vite
entre
les
feuillets
des
li-
vres
de
cuisine.
J'ai
l'honneur
de,
Ne
pas
te
de-mander
ta
main,
Ne
gravons
pas,
Nos
noms
au
bas,
D'un
parchemin
Il
peut
sembler
de
tout
repos,
De
mettre
à
l'ombre,
au
fond
d'un
pot,
De
confiture
La
jolie
pomme
défendue,
Mais
elle
est
cuite,
elle
a
perdu,
Son
goût
«
nature
»
J'ai
l'honneur
de,
Ne
pas
te
de-mander
ta
main,
Ne
gravons
pas,
Nos
noms
au
bas,
D'un
parchemin
De
servante
n'ai
pas
besoin,
Et
du
ménage
et
de
ses
soins,
Je
te
dispense
Qu'en
éternelle
fiancée,
A
la
dame
de
mes
pensées,
Toujours
je
pense
J'ai
l'honneur
de,
Ne
pas
te
de-mander
ta
main,
Ne
gravons
pas,
Nos
noms
au
bas,
D'un
parchemin

LE GRAND CHÊNE

Il
1 of 4
D
vivait
en
1 of 3
Bm
dehors
des
1 of 3
Em
chemins
1 of 5
A7
forestiers,
Ce
1 of 4
D
n'était
1 of 3
Bm
nullement
un
arbre
1 of 3
Em
de
1 of 5
A7
mé-tier,
Il
1 of 4
D
n'a-vait
jamais
1 of 4
D7
vu
1 of 5
G
l'ombre
d'un
1 of 4
F#
bûcheron,
Ce
1 of 3
Bm
grand
chêne
fier
1 of 3
Em
sur
son
1 of 4
D
tronc.
1 of 5
A7
Il
eût
connu
des
jours
filés
d'or
et
de
soie,
Sans
ses
proches
voisins,
les
pires
gens
qui
soient
;
Des
roseaux
mal
pensant,
pas
même
des
bambous,
S'amusant
à
le
mettre
à
bout.
Du
matin
jusqu'au
soir
ces
petit
rejetons,
Tout
juste
canne
à
pêche,
à
peine
mirlitons,
Lui
tournant
tout
autour
chantaient,
in
extenso,
L'histoire
du
chêne
et
du
roseau.
Et,
bien
qu'il
fût
en
bois,
les
chênes,
c'est
courant,
La
fable
ne
le
laissait
pas
indifférent.
Il
advint
que
lassé
d'être
en
but
aux
lazzi,
Il
se
résolut
à
l'exil.
A
grand-peine
il
sortit
ses
grands
pieds
de
son
trou,
Et
partit
sans
se
retourner
ni
peu
ni
prou.
Mais,
moi
qui
l'ai
connu,
je
sais
bien
qu'il
souffrit,
De
quitter
l'ingrate
patrie
A
l'orée
des
forêts,
le
chêne
ténébreux,
A
lié
connaissance
avec
deux
amoureux.
«
Grand
chêne,
laisse-nous
sur
toi
graver
nos
noms...
»
Le
grand
chêne
n'a
pas
dit
non.
Quand
ils
eurent
épuisé
leur
grand
sac
de
baisers,
Quand,
de
tant
s'embrasser,
leurs
becs
furent
usés,
Ils
ouïrent
alors,
en
retenant
des
pleurs,
Le
chêne
contant
ses
malheurs.
«
Grand
chêne,
viens
chez
nous,
tu
trouveras
la
paix,
Nos
roseaux
savent
vivre
et
n'ont
aucun
toupet,
Tu
feras
dans
nos
murs
un
aimable
séjour,
Arrosé
quatre
fois
par
jour.
»
Cela
dit,
tous
les
trois
se
mirent
en
chemin,
Chaque
amoureux
tenant
une
racine
en
main.
Comme
il
semblait
content
!
Comme
il
semblait
heureux,
Le
chêne
entre
ses
amoureux.
Au
pied
de
leur
chaumière
ils
le
firent
planter.
Ce
fut
alors
qu'il
commença
de
déchanter
Car,
en
fait
d'arrosage,
il
n'eut
rien
que
la
pluie,
Des
chiens
levant
la
patte
sur
lui.
On
a
pris
tous
ses
glands
pour
nourrir
les
cochons,
Avec
sa
belle
écorce
on
a
fait
des
bouchons,
Chaque
fois
qu'un
arrêt
de
mort
était
rendu,
C'est
lui
qui
héritait
du
pendu.
Puis
ces
mauvaises
gens,
vandales
accomplis,
Le
coupèrent
en
quatre
et
s'en
firent
un
lit.
Et
l'horrible
mégère
ayant
des
tas
d'amants,
Il
vieillit
prématurément.
Un
triste
jour,
enfin,
ce
couple
sans
aveu,
Le
passa
par
la
hache
et
le
mit
dans
le
feu.
Comme
du
bois
de
caisse,
amère
destinée,
Il
périt
dans
la
cheminée.
Le
curé
de
chez
nous,
petit
saint
besogneux,
Doute
que
sa
fumée
s'élève
jusqu'à
Dieu.
Qu'est-c'qu'il
en
sait,
le
bougre,
et
qui
donc
lui
a
dit,
Qu'y
a
pas
de
chêne
en
para-
Fa#
-dis
?
Qu'y
a
1 of 3
Bm
pas
de
chêne
en
1 of 3
Em
pa--
1 of 5
A7
-ra--
1 of 4
D
-dis
1 of 5
A7
?
1 of 4
D

CONCURRENCE DÉLOYALE

Il
y
a
1 of 3
Am
péril
en
la
demeure,
Depuis
que
1 of 3
Dm
les
femmes
de
bonnes
mœurs,
Ces
trouble-fête,
1 of 3
Am
1 of 5
C
1 of 4
D
1 of 4
E7
1 of 3
Am
Jalouses
de
Manon
Lescaut,
Viennent
débiter
1 of 4
D
leurs
gigots,
A
la
1 of 3
Dm
sauvett
1 of 4
E7
-e.
1 of 3
Dm
1 of 4
F
1 of 4
E7
1 of 3
Am
Elles
ôtent
le
bonhomme
de
dessus,
La
brave
horizontale
déçue,
Elles
prennent
sa
place.
De
la
bouche
au
pauvre
tapin,
Elles
retirent
le
morceau
de
pain,
C'est
dégueulasse.
En
vérité,
je
vous
le
dis,
Il
y
en
a
plus
qu'en
Normandie,
Il
y
a
de
pommes.
Sainte-Mad'leine,
protégez-nous,
Le
métier
de
femme
ne
nou-,
Rrit
plus
son
homme.
Y
a
ces
gamines
de
malheur,
Ces
gosses
qui,
tout
en
suçant
leur,
Pouce
de
fillette,
Se
livrent
au
détournement,
De
majeur
et,
vénalement,
Troussent
leur
layette.
Y
a
ces
rombières
de
qualité,
Ces
punaises
de
salon
de
thé,
Qui
se
prosternent,
Qui,
pour
redorer
leur
blason,
Viennent
accrocher
leur
vison,
A
la
lanterne.
Y
a
ces
p'tites
bourgeoises
faux
culs,
Qui,
d'accord
avec
leur
cocu,
Clerc
de
notaire,
Au
prix
de
gros
vendent
leur
corps,
Leurs
charmes
qui
fleurent
encor,
La
pomme
de
terre.
Lors,
délaissant
la
fille
de
joie,
Le
client
peut
faire
son
choix,
Tout
à
sa
guise,
Et
se
payer
beaucoup
moins
cher,
Des
collégiennes,
des
ménagères,
Et
des
marquises.
Ajoutez
à
ça
qu'aujourd'hui,
La
manie
de
l'acte
gratuit,
Se
développe,
Que
des
créatures
se
font
cul-,
buter
à
l'œil
et
sans
calcul.
Ah
!
Les
salopes
!
Elles
ôtent
le
bonhomme
de
dessus,
La
brave
horizontale
déçue,
Elles
prennent
sa
place.
De
la
bouche
au
pauvre
tapin,
Elles
retirent
le
morceau
de
pain,
C'est
dégueulasse.

L'ÉPAVE

La
J'en
appelle
à
Bacchus
!
A
Bacchus
j'en
appelle
!
Le
tavernier
du
coin
vient
d'me
la
bailler
belle.
De
son
1 of 5
A7
établiss'ment
j'étais
l'meilleur
pilier.
Quand
j'eus
bu
tous
mes
1 of 4
D
sous,
il
me
mit
à
la
porte
1 of 5
G#7
En
1 of 3
C#m
disant
:
«
Les
poivrots,
le
diable
les
emporte
!
».
Ça
1 of 4
F#7
n'fait
rien,
il
y
a
des
1 of 5
B7
bistrots
bien
1 of 4
E7
singuliers...
1 of 5
A
Un
certain
va-nu-pieds
qui
passe
et
me
trouve
ivre,
Mort,
croyant
tout
de
bon
que
j'ai
cessé
de
vivre
Vous
auriez
fait
pareil,
s'en
prit
à
mes
souliers.
Pauvre
homme
!
Vu
l'état
piteux
de
mes
godasses,
Je
doute
qu'il
trouve
avec
son
chemin
de
Damas.
Ça
n'fait
rien,
il
y
a
des
passants
bien
singuliers...
Un
étudiant
miteux
s'en
prit
à
ma
liquette,
Qui,
à
la
faveur
d'la
nuit
lui
avait
paru
coquette,
Mais
en
plein
jour
ses
yeux
ont
se
dessiller.
Je
l'plains
de
tout
mon
coeur,
pauvre
enfant,
s'il
l'a
mise,
Vu
que,
d'un
homme
heureux,
c'était
loin
d'être
la
ch'mise.
Ça
n'fait
rien,
y
a
des
étudiants
bien
singuliers...
La
femme
d'un
ouvrier
s'en
prit
à
ma
culotte.
«
Pas
ça,
madame,
pas
ça,
mille
et
un
coups
de
bottes
Ont
tant
usé
le
fond
que,
si
vous
essayiez,
D'la
mettre
à
votre
mari,
bientôt,
je
vous
en
fiche
Mon
billet,
il
aurait
du
verglas
sur
les
miches
».
Ça
n'fait
rien,
il
y
a
des
ménages
bien
singuliers...
Et
j'étais
là,
tout
nu,
sur
le
bord
du
trottoire,
Exhibant,
malgré
moi,
mes
humbles
génitoires.
Une
petite
vertu
rentrant
de
travailler,
Elle
qui,
chaque
soir,
en
voyait
une
douzaine,
Courut
dire
aux
agents
:
«
J'ai
vu
que'qu'chose
d'obscène
!
».
Ça
n'fait
rien,
il
y
a
des
tapins
bien
singuliers...
Le
r'présentant
d'la
loi
vint,
d'un
pas
débonnaire.
Sitôt
qu'il
m'aperçut
il
s'écria
:
«
Tonnerre
!
On
est
en
plein
hiver
et
si
vous
vous
geliez
!
»,
Et
de
peur
que
j'n'attrape
une
fluxion
d'poitrine,
Le
bougre,
il
me
couvrit
avec
sa
pèlerine.
Ça
n'fait
rien,
il
y
a
des
flics
bien
singuliers...
Et
depuis
ce
jour-là,
moi,
le
fier,
le
bravache,
Moi,
dont
le
cri
de
guerre
fut
toujours
«
Mort
aux
vaches
!
»
Plus
une
seule
fois
je
n'ai
pu
le
brailler.
J'essaye
bien
encor,
mais
ma
langue
honteuse
Retombe
lourdement
dans
ma
bouche
pâteuse.
Ça
n'fait
rien,
nous
vivons
un
temps
bien
singulier...

LE MOYENÂGEUX

1 of 3
F#m
Le
seul
1 of 5
B7
reproche,
au
1 of 4
E
demeurant,
Qu'aient
pu
1 of 3
F#m
mériter
1 of 5
B7
mes
1 of 4
E
parents,
C'est
d'avoir
1 of 3
Em
pas
1 of 5
A7
joué
1 of 4
D
plus
tôt,
Le
jeu
de
la
1 of 4
E
bête
à
1 of 4
D
deux
dos.
1 of 4
E
1 of 4
C#7
Je
suis
1 of 3
F#m
né,
1 of 5
B7
même
pas
1 of 4
E
bâtard,
Avec
cinq
1 of 3
F#m
siècl
1 of 5
B7
-es
de
1 of 4
E
retard.
1 of 3
Em
Pardonnez-moi,
1 of 5
A7
Prince,
1 of 4
D
si
je,
Suis
foutrement
1 of 4
E
moyenâgeux.
1 of 4
D
1 of 4
E
1 of 4
C#7
Ah
!
que
n'ai-je
vécu,
bon
sang
!
Entre
quatorze
et
quinze
cent.
J'aurais
retrouvé
mes
copains,
Au
Trou
de
la
pomme
de
pin,
Tous
les
beaux
parleurs
de
jargon,
Tous
les
promis
de
Montfaucon,
Les
plus
illustres
seigneuries,
Du
royaume
de
truanderie.
Après
une
franche
repue,
J'eusse
aimé,
toute
honte
bue,
Aller
courir
le
cotillon,
Sur
les
pas
de
François
Villon,
Troussant
la
gueuse
et
la
forçant,
Au
cimetière
des
Innocents,
Mes
amours
de
ce
siècle-ci,
N'en
aient
aucune
jalousie...
J'eusse
aimé
le
corps
féminin,
Des
nonnettes
et
des
nonnains
Qui,
dans
ces
jolis
temps
bénis,
Ne
disaient
pas
toujours
«
nenni
»,
Qui
faisaient
le
mur
du
couvent,
Qui,
Dieu
leur
pardonne
!
souvent,
Comptaient
les
baisers,
s'il
vous
plaît,
Avec
des
grains
de
chapelet.
Ces
p'tit's
sœurs,
trouvant
qu'à
leur
goût,
Quatre
Évangiles
c'est
pas
beaucoup,
Sacrifiaient
à
un
de
plus
:
L'évangile
selon
Vénus.
Témoin
:
l'abbesse
de
Pourras,
Qui
fut,
qui
reste
et
restera
La
plus
glorieuse
putain,
De
moine
du
quartier
Latin.
A
la
fin,
les
anges
du
guet,
M'auraient
conduit
sur
le
gibet.
Je
serais
mort,
jambes
en
l'air,
Sur
la
veuve
patibulaire,
En
arrosant
la
mandragore,
L'herbe
aux
pendus
qui
revigore,
En
bénissant
avec
les
pieds,
Les
ribaudes
apitoyées.
Hélas
!
tout
ça,
c'est
des
chansons.
Il
faut
se
faire
une
raison.
Les
choux-fleurs
poussent
à
présent,
Sur
le
charnier
des
Innocents.
Le
Trou
de
la
pomme
de
pin,
N'est
plus
qu'un
bar
américain.
Y
a
quelque
chose
de
pourri,
Au
royaume
de
truanderie.
Je
mourrai
pas
à
Montfaucon,
Mais
dans
un
lit,
comme
un
vrai
con,
Je
mourrai,
pas
même
pendard,
Avec
cinq
siècles
de
retard.
Ma
dernière
parole
soit,
Quelques
vers
de
Maître
François,
Et
que
j'emporte
entre
les
dents,
Un
flocon
des
neiges
d'antan...
Ma
dernière
parole
soit,
Quelques
vers
de
Maître
François...
Pardonnez-moi,
Prince,
si
je,
Suis
foutrement
moyenâgeux.

MISOGYNIE A PART

Sol
1 of 4
D7
Misogynie
à
part,
le
sage
avait
raison,
Il
y
a
les
emmerdantes,
1 of 4
E
on
en
trouve
à
foison,
En
foule
elles
se
pressent
1 of 5
A7
1 of 4
D
Il
y
a
1 of 4
D7
les
emmerdeuses,
un
peu
plus
raffinées,
Et
puis,
très
nettement
1 of 4
E
au-dessus
du
panier,
Y'a
les
emmerderesses
1 of 5
A7
1 of 4
D7
1 of 5
G
La
mienne,
à
elle
seule,
sur
toutes
surenchérit,
Elle
relève
à
la
fois
des
trois
catégories,
Véritable
prodige
Emmerdante,
emmerdeuse,
emmerderesse
itou,
Elle
passe,
elle
dépasse,
elle
surpasse
tout,
Elle
m'emmerde,
vous
dis-je
Mon
Dieu,
pardonnez-moi
ces
propos
bien
amers,
Elle
m'emmerde,
elle
m'emmerde,
elle
m'emmerde,
elle
m'emmerde,
elle
abuse,
elle
attige
Elle
m'emmerde
et
j'regrette
mes
belles
amours
avec,
La
p'tite
enfant
d'Marie
que
m'a
soufflée
l'évêque,
Elle
m'emmerde,
vous
dis-je
Elle
m'emmerde,
elle
m'emmerde,
et
m'oblige
à
me
cu-
rer
les
ongles
avant
de
confirmer
son
cul,
Or,
c'est
pas
callipyge
Et
la
charité
seule
pousse
ma
main
résignée,
Vers
ce
cul
rabat-joie,
conique,
renfrogné,
Elle
m'emmerde,
vous
dis-je
Elle
m'emmerde,
elle
m'emmerde,
je
le
répète
et
quand,
Elle
me
tape
sur
le
ventre,
elle
garde
ses
gants,
Et
ça
me
désoblige
Outre
que
ça
dénote
un
grand
manque
de
tact,
Ça
n'favorise
pas
tellement
le
contact,
Elle
m'emmerde,
vous
dis-je
Elle
m'emmerde,
elle
m'emmerde
,
quand
je
tombe
à
genoux,
Pour
certaines
dévotions
qui
sont
bien
de
chez
nous
Et
qui
donnent
le
vertige
Croyant
l'heure
venue
de
chanter
le
credo,
Elle
m'ouvre
tout
grand
son
missel
sur
le
dos
Elle
m'emmerde,
vous
dis-je
Elle
m'emmerde,
elle
m'emmerde,
à
la
fornication,
Elle
s'emmerde,
elle
s'emmerde
avec
ostentation
Elle
s'emmerde,
vous
dis-je
Au
lieu
de
s'écrier:
«
Encor
!
Hardi
!
Hardi
!
»,
Elle
déclame
du
Claudel,
du
Claudel,
j'ai
bien
dit
Alors
ça,
ça
me
fige
Elle
m'emmerde,
elle
m'emmerde,
j'admets
que
ce
Claudel,
Soit
un
homme
de
génie,
un
poète
immortel,
J'reconnais
son
prestige
Mais
qu'on
aille
chercher
dedans
son
œuvre
pie,
Un
aphrodisiaque,
non,
ça,
c'est
d'l'utopie,
Elle
m'emmerde,
vous
dis-je

BÉCASSINE

1 of 3
Bm
Un
champ
de
blé
prenait
1 of 3
F#m
racine,
1 of 3
Bm
Sous
la
coiffe
de
1 of 5
A7
Bécassine,
1 of 4
D
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
Ceux
qui
cherchaient
la
toison
1 of 3
F#m
d'or,
1 of 3
Bm
Ailleurs
avaient
1 of 5
A7
bigrement
tort.
1 of 4
D
1 of 5
B7
Tous
les
seigneurs
du
voisinage,
Les
gros
bonnets,
grands
personnages,
1 of 3
Em
1 of 5
A7
Rêvaient
de
joindre
à
leur
blason,
Une
1 of 4
D
boucle
1 of 3
Bm
de
sa
1 of 5
G
toison.
1 of 4
E
1 of 4
F#7
Un
champ
de
blé
1 of 3
Bm
prenait
1 of 5
A7
racine,
1 of 4
D
Sous
la
coiffe
de
1 of 3
F#m
Bécassine.
1 of 3
Bm
1 of 3
F#m
C'est
une
espèce
de
robin,
N'ayant
pas
l'ombre
d'un
lopin,
Qu'elle
laissa
pendre,
vainqueur,
Au
bout
de
ses
accroche-cœurs.
C'est
une
sorte
de
manant,
Un
amoureux
du
tout-venant
Qui
pourra
chanter
la
chanson,
Des
blés
d'or
en
toute
saison
Et
jusqu'à
l'heure
du
trépas,
Si
le
diable
s'en
mêle
pas.
Au
fond
des
yeux
de
Bécassine,
Deux
pervenches
prenaient
racine,
Si
belles
que
Sémiramis,
Ne
s'en
est
jamais
bien
remise.
Et
les
grands
noms
à
majuscules,
Les
Cupidons
à
particules
Auraient
cédé
tous
leurs
acquêts,
En
échange
de
ce
bouquet.
Au
fond
des
yeux
de
Bécassine,
Deux
pervenches
prenaient
racine.
C'est
une
espèce
de
gredin,
N'ayant
pas
l'ombre
d'un
jardin,
Un
soupirant
de
rien
du
tout,
Qui
lui
fit
faire
les
yeux
doux.
C'est
une
sorte
de
manant,
Un
amoureux
du
tout-venant
Qui
pourra
chanter
la
chanson,
Des
fleurs
bleues
en
toute
saison
Et
jusqu'à
l'heure
du
trépas,
Si
le
diable
s'en
mêle
pas.
A
sa
bouche,
deux
belles
guignes,
Deux
cerises
tout
à
fait
dignes,
Tout
à
fait
dignes
du
panier,
De
madame
de
Sévigné.
Les
hobereaux,
les
gentillâtres,
Tombés
tous
fous
d'elle,
idolâtres,
Auraient
bien
mis
leur
bourse
à
plat,
Pour
s'offrir
ces
deux
guignes-là,
Tout
à
fait
dignes
du
panier,
De
madame
de
Sévigné.
C'est
une
espèce
d'étranger,
N'ayant
pas
l'ombre
d'un
verger,
Qui
fit
s'ouvrir,
qui
étrenna,
Ses
jolies
lèvres
incarnat.
C'est
une
sorte
de
manant,
Un
amoureux
du
tout-venant
Qui
pourra
chanter
la
chanson,
Du
temps
des
cerises
en
toute
saison
Et
jusqu'à
l'heure
du
trépas,
Si
le
diable
s'en
mêle
pas.
C'est
une
sorte
de
manant,
Un
amoureux
du
tout-venant
Qui
pourra
chanter
la
chanson,
Du
temps
des
cerises
en
toute
saison
Et
jusqu'à
l'heure
du
trépas,
Si
le
diable
s'en
mêle
pas.

L'ANCÊTRE

1 of 5
C
Notre
voisin
l'ancêtre
1 of 5
G7
était
un
1 of 5
C7
fier
galant,
1 of 4
F
Qui
1 of 3
Fm
n'emmerdait
personne
avec
1 of 3
Am
sa
barbe
1 of 4
D7
blanche,
1 of 5
G7
1 of 5
C
Et
quand
le
bruit
courut
1 of 5
G7
qu'ses
jours
étaient
1 of 5
C7
comptés,
On
1 of 4
F
s'en
fut
à
1 of 3
Fm
l'hospice
afin
1 of 3
Am
de
l'assister.
1 of 4
D7
1 of 5
G7
1 of 5
C
1 of 5
A7
On
avait
apporté
les
guitares
avec
nous,
Car
devant
la
1 of 3
Gm
musique,
il
tombait
à
genoux,
1 of 5
A7
Excepté
1 of 4
D7
toutefois
les
marches
militaires,
Qu'il
1 of 3
Am
écoutait
en
se
tapant
le
cul
par
terre
(bis)
1 of 5
G7
1 of 5
C
Émules
de
1 of 5
A7
Django,
disciples
de
Crolla,
Toute
la
fine
fleur
des
1 of 3
Gm
cordes
était
1 of 5
A7
Pour
offrir
à
1 of 4
D7
l'ancêtre,
en
signe
d'affection,
En
guise
de
1 of 3
Am
viatique,
une
ultime
audition
(bis)
1 of 5
G7
1 of 5
C
1 of 4
F
Hélas
!
les
carabins
1 of 5
C7
ne
les
ont
1 of 4
F7
pas
reçus,
1 of 5
Bb
Les
1 of 3
Bbm
guitares
sont
1 of 3
Dm
restées
à
1 of 5
G7
la
porte
1 of 5
C7
cochère,
1 of 4
F
Et
le
dernier
concert
1 of 5
C7
de
l'ancêtre
1 of 4
F7
déçu,
Ce
1 of 5
Bb
fut
un
1 of 3
Bbm
pot-pourri
de
1 of 4
F
cantiques,
peuchère
!
1 of 5
G7
1 of 5
C7
1 of 4
F
1 of 5
G7
1 of 5
C
Quand
nous
serons
ancêtres,
Du
côté
de
Bicêtre,
Pas
de
1 of 5
C7
musique
d'orgue,
oh
!
non,
1 of 4
F
Pas
de
chants
liturgiques,
1 of 3
Em
Pour
1 of 3
Dm
qui
avale
sa
chique,
1 of 5
A7
Mais
des
1 of 4
F
guitares,
cré
nom
de
nom
!
(bis)
1 of 4
E7
1 of 5
A7
1 of 4
D7
1 of 5
G7
1 of 5
C
1 of 5
A7
On
avait
apporté
quelques
litres
aussi,
Car
le
bonhomme
1 of 3
Gm
avait
la
fièvre
de
Bercy
1 of 5
A7
Et
les
soirs
de
1 of 4
D7
nouba,
parole
de
tavernier,
A
rouler
sous
1 of 3
Am
la
table
il
était
le
dernier
1 of 5
G7
(bis)
1 of 5
C
Saumur,
1 of 5
A7
Entre-deux-mers,
Beaujolais,
Marsala,
Toute
la
fine
fleur
de
la
vigne
1 of 3
Gm
était
1 of 5
A7
Pour
offrir
à
1 of 4
D7
l'ancêtre,
en
signe
d'affection,
En
guise
de
1 of 3
Am
viatique,
une
ultime
libation
(bis)
1 of 5
G7
1 of 5
C
1 of 4
F
Hélas
!
les
carabins
1 of 5
C7
ne
les
ont
pas
1 of 4
F7
reçus,
Les
1 of 5
Bb
litres
1 of 3
Bbm
sont
restés
à
la
1 of 3
Dm
porte
1 of 5
G7
cochère,
1 of 5
C7
1 of 4
F
Et
l'
coup
de
1 of 5
C
l'étrier
de
l'ancêtre
1 of 4
F7
déçu,
1 of 5
Bb
Ce
fut
1 of 3
Bbm
un
grand
verre
1 of 4
F
d'eau
bénite,
peuchère
!
1 of 5
G7
1 of 5
C7
1 of 4
F
1 of 5
G7
1 of 5
C
Quand
nous
serons
ancêtres,
Du
côté
de
Bicêtre,
Ne
nous
1 of 5
C7
faites
pas
boire,
oh
!
non,
1 of 4
F
De
ces
eaux
minérales,
1 of 3
Em
Bénites
1 of 3
Dm
ou
lustrales,
1 of 5
A7
Mais
du
1 of 4
F
bon
vin,
cré
nom
de
nom
!
(bis)
1 of 4
E7
1 of 5
A7
1 of 4
D7
1 of 5
G7
1 of 5
C
1 of 5
A7
On
avait
emmené
les
belles
du
quartier,
Car
l'ancêtre
1 of 3
Gm
courait
la
gueuse
volontier.
1 of 5
A7
De
sa
main
1 of 4
D7
toujours
leste
et
digne
cependant,
Il
troussait
les
1 of 3
Am
jupons
par
n'importe
quel
temps
(bis).
1 of 5
G7
1 of 5
C
Depuis
Manon
1 of 5
A7
Lescaut
jusques
à
Dalila,
Toute
la
fine
fleur
du
beau
1 of 3
Gm
sexe
était
1 of 5
A7
Pour
offrir
à
1 of 4
D7
l'ancêtre,
en
signe
d'affection,
En
guise
de
1 of 3
Am
viatique,
une
ultime
érection
(bis).
1 of 5
G7
1 of 5
C
1 of 4
F
Hélas
!
les
1 of 5
C7
carabins
ne
les
ont
1 of 4
F7
pas
reçues,
Les
1 of 5
Bb
bell
1 of 3
Bbm
-es
sont
restées
à
la
1 of 3
Dm
porte
cochère,
1 of 5
G7
1 of 5
C7
1 of 4
F
Et
le
dernier
froufrou
1 of 5
C7
de
l'ancêtre
1 of 4
F7
déçu,
1 of 5
Bb
Ce
1 of 3
Bbm
fut
celui
1 of 4
F
d'une
robe
de
sœur,
1 of 5
G7
peuchère
!
1 of 5
C7
1 of 4
F
1 of 5
G7
1 of 5
C
Quand
nous
serons
ancêtres,
Du
côte
de
Bicêtre,
Pas
d'enfants
1 of 5
C7
de
Marie,
oh
!
non,
1 of 4
F
Remplacez-nous
les
nonnes,
Par
1 of 3
Em
des
1 of 3
Dm
belles
mignonnes,
Et
qui
1 of 5
A7
fument,
1 of 4
F
cré
nom
de
nom
!
(bis)
1 of 4
E7
1 of 5
A7
1 of 4
D7
1 of 5
G7
1 of 5
C

RIEN A JETER

1 of 3
Em
Sans
ces
cheveux
qui
volent,
1 of 5
A7
J'aurais,
1 of 4
D
dorénavant,
Des
1 of 4
E7
diffic
1 of 5
A7
-ulté
1 of 3
Em
-s
folles,
A
1 of 5
A7
voir
d'où
1 of 4
D
vient
le
vent.
1 of 4
E7
1 of 5
A7
1 of 4
D
Tout
est
bon
chez
elle,
y
a
1 of 4
F#7
rien
à
jeter,
1 of 5
G
Sur
1 of 4
F#7
l'île
1 of 3
Bm
déserte
il
faut
tout
emporter.
1 of 4
E7
1 of 5
A7
1 of 4
D
1 of 5
B7
Je
me
demande
comme,
Subsister
sans
ses
joues
,M'offrant
deux
belles
pommes,
Nouvelles
chaque
jour.
Tout
est
bon
chez
elle,
y
a
rien
à
jeter,
Sur
l'île
déserte
il
faut
tout
emporter.
Sans
sa
gorge,
ma
tête,
Dépourvue
de
coussin,
Reposerait
par
terre,
Et
rien
n'est
plus
malsain.
Tout
est
bon
chez
elle,
y
a
rien
à
jeter,
Sur
l'île
déserte
il
faut
tout
emporter.
Sans
ses
hanches
solides,
Comment
faire,
demain,
Si
je
perds
l'équilibre,
Pour
accrocher
mes
mains
?
Tout
est
bon
chez
elle,
y
a
rien
à
jeter,
Sur
l'île
déserte
il
faut
tout
emporter.
Elle
a
mille
autre
choses,
Précieuses
encore,
Mais
en
spectacle,
j'ose,
Pas
donner
tout
son
corps.
Tout
est
bon
chez
elle,
y
a
rien
à
jeter,
Sur
l'île
déserte
il
faut
tout
emporter.
Des
charmes
de
ma
mie,
J'en
passe
et
des
meilleurs.
Vos
cours
d'anatomie,
Allez
les
prendre
ailleurs.
Tout
est
bon
chez
elle,
y
a
rien
à
jeter,
Sur
l'île
déserte
il
faut
tout
emporter.
D'ailleurs,
c'est
sa
faiblesse,
Elle
tient
à
ses
os,
Et
jamais
ne
se
laisse-rait
couper
en
morceaux.
Tout
est
bon
chez
elle,
y
a
rien
à
jeter,
Sur
l'île
déserte
il
faut
tout
emporter.
Elle
est
quelque
peu
fière,
Et
chatouilleuse
assez,
Et
l'on
doit
tout
entière,
La
prendre
ou
la
laisser.
Tout
est
bon
chez
elle,
y
a
rien
à
jeter,
Sur
l'île
déserte
il
faut
tout
emporter.

LES OISEAUX DE PASSAGE

1 of 3
Dm
Ô
vie
heureuse
des
bourgeois,
Qu'avril
bourgeonne
1 of 5
C
Ou
que
décembre
gèle,
Ils
1 of 5
Bb
sont
fiers
et
contents
1 of 5
A
Ce
pigeon
est
aimé,
1 of 3
Dm
Trois
jours
par
sa
pigeonne
1 of 5
C
ça
lui
suffit
il
1 of 5
Bb
sait,
Que
1 of 5
A
l'amour
n'a
qu'un
temps
1 of 3
Dm
Ce
dindon
a
toujours,
Béni
sa
destinée
Et
quand
vient
le
moment,
De
mourir
il
faut
voir
Cette
jeune
oie
en
pleurs
:
«
C'est
que
je
suis
née
Je
meurs
près
de
ma
mère,
Et
j'ai
fait
mon
devoir
»
Elle
a
fait
son
devoir,
C'est-à-dire
que
Onques
Elle
n'eut
de
souhait,
Impossible
elle
n'eut
Aucun
rêve
de
lune,
Aucun
désir
de
jonque
L'emportant
sans
rameurs,
Sur
un
fleuve
inconnu
Et
tous
sont
ainsi
faits,
Vivre
la
même
vie
Toujours
pour
ces
gens
là,
Cela
n'est
point
hideux
Ce
canard
n'a
qu'un
bec,
Et
n'eut
jamais
envie
Ou
de
n'en
plus
avoir,
Ou
bien
d'en
avoir
deux
Ils
n'ont
aucun
besoin,
De
baiser
sur
les
lèvres
Et
loin
des
songes
vains,
Loin
des
soucis
cuisants
Possèdent
pour
tout
cœur,
Un
viscère
sans
fièvre
Un
coucou
régulier,
Et
garanti
dix
ans
Ô
les
gens
bien
heureux,
Tout
à
coup
dans
l'espace
Si
haut
qu'ils
semblent
aller,
Lentement
en
grand
vol
En
forme
de
triangle,
Arrivent
planent,
et
passent
vont
ils
?
...
qui
sont-ils
?
Comme
ils
sont
loin
du
sol
Regardez
les
passer,
eux,
Ce
sont
les
sauvages
Ils
vont
leur
désir,
Le
veut
par
dessus
monts
Et
bois,
et
mers,
et
vents,
Et
loin
des
esclavages
L'air
qu'ils
boivent,
Ferait
éclater
vos
poumons
Regardez
les
avant,
D'atteindre
sa
chimère
Plus
d'un
l'aile
rompue,
Et
du
sang
plein
les
yeux
Mourra.
Ces
pauvres
gens,
Ont
aussi
femme
et
mère
Et
savent
les
aimer,
Aussi
bien
que
vous,
mieux
Pour
choyer
cette
femme,
Et
nourrir
cette
mère
Ils
pouvaient
devenir,
Volailles
comme
vous
Mais
ils
sont
avant
tout,
Des
fils
de
la
chimère
Des
assoiffés
d'azur,
Des
poètes
des
fous
Regardez
les
vieux
coqs,
Jeune
Oie
édifiante
Rien
de
vous
ne
pourra,
monter
aussi
haut
qu'eux
Et
le
peu
qui
viendra,
D'eux
à
vous
c'est
leur
fiente,
Les
bourgeois
sont
troublés,
De
voir
passer
les
gueux
(couplet
bis)

LA RELIGIEUSE

1 of 3
Am
Tous
les
1 of 3
Dm
cœurs
se
rallient
à
sa
1 of 3
Am
blanche
cornette,
Si
le
chrétien
1 of 3
Dm
succombe
à
son
charme
1 of 3
Am
insidieux,
Le
paîen
1 of 3
Dm
le
plus
sûr,
l'athée
1 of 3
Am
le
plus
honnête,
Se
laisseraient
aller
1 of 3
Dm
parfois
à
croire
en
1 of 3
Am
Dieu.
1 of 4
E7
Et
1 of 3
Am
les
enfants
de
chœur
1 of 4
D
font
tinter
1 of 3
Am
leur
sonnette...
1 of 3
Dm
Il
paraît
que,
dessous
sa
cornette
fatale,
Qu'elle
arbore
à
la
messe
avec
tant
de
rigueur,
Cette
petite
sœur
cache,
c'est
un
scandale
!
Une
queue
de
cheval
et
des
accroche-cœurs.
Et
les
enfants
de
chœur
s'agitent
dans
les
stalles...
Il
paraît
que,
dessous
son
gros
habit
de
bure,
Elle
porte
coquettement
des
bas
de
soie,
Festons,
frivolités,
fanfreluches,
guipures,
Enfin
tout
ce
qu'il
faut
pour
que
le
diable
y
soit.
Et
les
enfants
de
chœur
ont
des
pensées
impures...
Il
paraît
que
le
soir,
en
voici
bien
d'une
autre
!
A
l'heure
ses
consœurs
sont
sagement
couchées
Ou
débitent
pieusement
des
patenôtres,
Elle
se
déshabille
devant
sa
psyché.
Et
les
enfants
de
chœur
ont
la
fièvre,
les
pauvres...
Il
paraît
qu'à
loisir
elle
se
mire
nue,
De
face,
de
profil,
et
même,
hélas
!
de
dos,
Après
avoir,
sans
gêne,
accroché
sa
tenue,
Aux
branches
de
la
croix
comme
au
portemanteau.
Chez
les
enfants
de
chœur
le
malin
s'insinue...
Il
paraît
que,
levant
au
ciel
un
oeil
complice,
Elle
dit
:
«
Bravo,
Seigneur,
c'est
du
joli
travail
!
»
Puis
qu'elle
ajoute
avec
encor
plus
de
malice
:
«
La
cambrure
des
reins,
ça,
c'est
une
trouvaille
!
»
Et
les
enfants
de
chœur
souffrent
un
vrai
supplice...
Il
paraît
qu'à
minuit,
bonne
mère,
c'est
pire
:
On
entend
se
mêler,
dans
d'étranges
accords,
La
voix
énamourée
des
anges
qui
soupirent,
Et
celle
de
la
sœur
criant
«
Encor
!
Encor
!
»
Et
les
enfants
de
chœur,
les
malheureux,
transpirent...
Et
monsieur
le
curé,
que
ces
bruits
turlupinent,
Se
dit
avec
raison
que
le
brave
Jésus
Avec
sa
tête,
hélas
!
Déjà
chargée
d'épines,
N'a
certes
pas
besoin
d'autre
chose
dessus.
Et
les
enfants
de
chœur,
branlant
du
chef,
opinent...
Tout
ça,
c'est
des
faux
bruits,
des
ragots,
des
sornettes,
De
basses
calomnies
par
Satan
répandues.
Pas
plus
d'accroche-cœurs
sous
la
blanche
cornette,
Que
de
queue
de
cheval,
mais
un
crâne
tondu.
Et
les
enfants
de
chœur
en
font,
une
binette...
Pas
de
troubles
penchants
dans
ce
cœur
rigoriste,
Sous
cet
austère
habit
pas
de
rubans
suspects.
On
ne
verra
jamais
la
corne
au
front
du
Christ,
Le
veinard
sur
sa
croix
peut
s'endormir
en
paix,
Et
les
enfants
de
chœur
se
masturber,
tout
tristes...

PENSÉE DES MORTS

1 of 5
A
Voilà
les
1 of 3
F#m
feuilles
1 of 4
E7
1 of 5
A
sans
sève,
Qui
tombent
sur
le
1 of 3
F#m7
gazon,
1 of 4
E7
1 of 5
A
1 of 5
A
Voilà
le
1 of 3
F#m
vent
1 of 4
E7
qui
1 of 5
A
s'élève,
Et
gémit
1 of 3
F#m
dans
le
1 of 4
E7
vall
1 of 5
A
-on
Voilà
1 of 3
F#m
l'errante
1 of 3
C#m
hirondelle,
Qui
1 of 5
A
rase
du
bout
de
l'aile
1 of 4
D
L'eau
dormante
des
marais,
Voilà
1 of 3
Em
l'enfa
1 of 4
F#7
-nt
des
chaumières
1 of 3
Bm
Qui
1 of 4
E7
glane
E5
sur
les
1 of 5
A
bruyères,
1 of 3
F#m
Le
bois
1 of 3
Bm
tombé
des
1 of 4
E7
forêts
1 of 5
A
C'est
la
saison
tout
tombe,
Aux
coups
redoublés
des
vents
Un
vent
qui
vient
de
la
tombe,
Moissonne
aussi
les
vivants
Ils
tombent
alors
par
mille,
Comme
la
plume
inutile
Que
l'aigle
abandonne
aux
airs,
Lorsque
des
plumes
nouvelles
Viennent
réchauffer
ses
ailes,
A
l'approche
des
hivers
C'est
alors
que
ma
paupière,
Vous
vit
pâlir
et
mourir
Tendres
fruits
qu'à
la
lumière,
Dieu
n'a
pas
laissé
mûrir
Quoique
jeune
sur
la
terre,
Je
suis
déjà
solitaire
Parmi
ceux
de
ma
saison,
Et
quand
je
dis
en
moi-même
«
sont
ceux
que
ton
cœur
aime
?
»,
Je
regarde
le
gazon
C'est
un
ami
de
l'enfance,
Qu'aux
jours
sombres
du
malheur
Nous
prêta
la
providence,
Pour
appuyer
notre
cœur
Il
n'est
plus
:
notre
âme
est
veuve,
Il
nous
suit
dans
notre
épreuve
Et
nous
dit
avec
pitié,
«
Âme
si
ton
âme
et
pleine
De
ta
joie
ou
de
ta
peine,
Qui
portera
la
moitié
?
»
C'est
une
jeune
fiancée
qui,
Le
front
ceint
du
bandeau
N'emporta
qu'une
pensée,
De
sa
jeunesse
au
tombeau
Triste,
hélas
!
dans
le
ciel
même,
Pour
revoir
celui
qu'elle
aime
Elle
revient
sur
ses
pas,
Et
lui
dit
:
«
Ma
tombe
est
verte
!
Sur
cette
terre
déserte,
Qu'attends-tu
?
Je
n'y
suis
pas
!
»
C'est
l'ombre
pâle
d'un
père,
Qui
mourut
en
nous
nommant
C'est
une
sœur,
c'est
un
frère,
Qui
nous
devance
un
moment
Tous
ceux
enfin
dont
la
vie,
Un
jour
ou
l'autre
ravie,
Emporte
une
part
de
nous,
Murmurent
sous
la
pierre
«
Vous
qui
voyez
la
lumière,
De
nous
vous
souvenez-vous
?
»
Voilà
les
feuilles
sans
sève,
Qui
tombent
sur
le
gazon
Voilà
le
vent
qui
s'élève,
Et
gémit
dans
le
vallon
Voilà
l'errante
hirondelle,
Qui
rase
du
bout
de
l'aile
L'eau
dormante
des
marais,
Voilà
l'enfant
des
chaumières
Qui
glane
sur
les
bruyères,
Le
bois
tombé
des
forêts

LA ROSE, LA BOUTEILLE ET LA POIGNÉE DE MAIN

1 of 4
F
Cette
rose
avait
glissé
1 of 4
E7
de,
La
gerbe
1 of 5
A7
qu'un
héros
gâteux,
1 of 4
D
Portait
au
1 of 3
Dm7
monument
aux
1 of 5
G7
Morts.
1 of 5
C
1 of 4
F
Comme
tous
les
gens
levaient
1 of 4
E7
leurs,
Yeux
pour
voir
hisser
1 of 5
A7
les
couleurs,
Je
la
1 of 4
D
recueillis
sans
1 of 3
Dm7
remords.
1 of 3
Am
1 of 4
E7
1 of 3
Am
1 of 3
Am
Et
je
repris
ma
route
et
m'en
allai
quérir,
1 of 5
C
Au
p'tit
1 of 4
F
bonheur
la
1 of 3
Em7
chance,
un
1 of 5
A7
corsage
à
1 of 3
Dm
fleurir.
1 of 4
E7
1 of 3
Am
Car
c'est
une
des
pires
perversions
qui
1 of 5
C
soient,
Que
de
garder
1 of 4
D
une
rose
par-devers
1 of 3
Am
soi.
1 of 5
B7
1 of 4
E7
1 of 3
Am
1 of 4
F
La
première
à
qui
je
1 of 4
E7
l'offris,
Tourna
la
1 of 3
Am
tête
avec
1 of 5
A7
mépris,
1 of 4
D
1 of 3
Am
La
1 of 4
F
deuxième
1 of 5
G7
s'enfuit
et
1 of 5
C
court,
1 of 3
Am
Encore
en
1 of 4
F
criant
«
1 of 5
G7
Au
secours
1 of 5
C
!
»
1 of 4
F
Si
la
troisième
m'a
1 of 4
E7
donné,
Un
coup
1 of 5
A7
d'ombrelle
sur
le
nez,
1 of 4
D
La
1 of 3
Am
quatrième,
1 of 4
E7
c'est
plus
méchant,
1 of 3
Am
Se
mit
1 of 4
D
en
quête
d'un
1 of 3
Am
age
1 of 4
E7
-nt.
1 of 3
Am
1 of 5
C7
1 of 4
F
Car,
aujourd'hui,
c'est
1 of 4
E7
saugrenu,
Sans
être
louche,
1 of 5
A7
on
ne
peut
pas
1 of 4
D
1 of 3
Dm7
Fleurir
de
1 of 5
G7
belles
1 of 5
C
inconnues.
On
1 of 4
F
est
tombé
bien
1 of 5
G7
bas,
bien
bas...
1 of 5
C
Et
1 of 4
F
ce
pauvre
petit
1 of 4
E7
bouton,
De
rose
a
1 of 5
A7
fleuri
le
veston
1 of 4
D
1 of 4
F
D'un
vague
chien
1 of 4
E7
de
1 of 3
Am
commissaire,
Quelle
1 of 5
B7
misère
!
1 of 4
E7
1 of 3
Am
1 of 4
E7
1 of 3
Am
1 of 4
E7
Cette
bouteille
était
tombée,
De
la
soutane
d'un
abbé,
Sortant
de
la
messe
ivre
mort.
Une
bouteille
de
vin
fin,
Millésimé,
béni,
divin,
Je
la
recueillis
sans
remords.
Et
je
repris
ma
route
en
cherchant,
plein
d'espoir,
Un
brave
gosier
sec
pour
m'aider
à
la
boire.
Car
c'est
une
des
pires
perversions
qui
soient,
Que
de
garder
du
vin
béni
par-devers
soi.
Le
premier
refusa
mon
verre,
En
me
lorgnant
d'un
œil
sévère,
Le
deuxième
m'a
dit,
railleur,
De
m'en
aller
cuver
ailleurs.
Si
le
troisième,
sans
retard,
Au
nez
m'a
jeté
le
nectar,
Le
quatrième,
c'est
plus
méchant,
Se
mit
en
quête,
d'un
agent.
Car,
aujourd'hui,
c'est
saugrenu,
Sans
être
louche,
on
ne
peut
pas
Trinquer
avec
des
inconnus.
On
est
tombé
bien
bas,
bien
bas...
Avec
la
bouteille
de
vin
fin,
Millésimé,
béni,
divin,
Les
flics
se
sont
rincés
la
dalle,
Un
vrai
scandale
!
Cette
pauvre
poignée
de
main,
Gisait,
oubliée,
en
chemin,
Par
deux
amis
fâchés
à
mort.
Quelque
peu
décontenancée,
Elle
était
là,
dans
le
fossé.
Je
la
recueillis
sans
remords.
Et
je
repris
ma
route
avec
l'intention,
De
faire
circuler
la
virile
effusion,
Car
c'est
une
des
pires
perversions
qui
soient,
Qu'de
garder
une
poignée
de
main
par-devers
soi.
Le
premier
m'a
dit:
«
Fous
le
camp
!
J'aurais
peur
de
salir
mes
gants.
»
Le
deuxième,
d'un
air
dévot,
Me
donna
cent
sous,
d'ailleurs
faux.
Si
le
troisième,
ours
mal
léché,
Dans
ma
main
tendue
a
craché,
Le
quatrième,
c'est
plus
méchant,
Se
mit
en
quête
d'un
agent.
Car,
aujourd'hui,
c'est
saugrenu,
Sans
être
louche,
on
ne
peut
pas
Serrer
la
main
des
inconnus.
On
est
tombé
bien
bas,
bien
bas...
Et
la
pauvre
poignée
de
main,
Victime
d'un
sort
inhumain,
Alla
terminer
sa
carrière,
A
la
fourrière
!

SALE PETIT BONHOMME

1 of 3
Bm
Sale
petit
bonhomme,
il
ne
portait
plus
d'ailes,
1 of 4
E7
Plus
de
1 of 5
A
bandeau
sur
l'œil
et
d'un
huissier
modèle,
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
Arborait
1 of 5
G
les
sombres
habits
1 of 3
Em
1 of 4
F#7
Sim
Dès
qu'il
avait
connu
le
krach,
la
banqueroute,
Mi7
La
De
nos
affaires
de
cœur,
il
s'était
mis
en
route
1 of 5
G
Pour
recouvrer
1 of 4
F#7
tout
son
fourbi.
1 of 3
Bm
Pas
plus
tôt
descendu
de
sa
noire
calèche,
Il
nous
a
dit
:
«
je
viens
récupérer
mes
flèches
Maintenant
pour
vous
superflues.
»
Sans
une
ombre
de
peine
ou
de
mélancolie,
On
l'a
vu
remballer
la
vaine
panoplie
Des
amoureux
qui
ne
jouent
plus.
Avisant,
oubliée,
la
pauvre
marguerite
Qu'on
avait
effeuillée,
jadis,
selon
le
rite,
Quand
on
s'aimait
un
peu,
beaucoup,
L'un
après
l'autre,
en
place,
il
remit
les
pétales
;
La
veille
encore,
on
aurait
crié
au
scandale,
On
lui
aurait
tordu
le
cou.
Il
brûla
nos
trophées,
il
brûla
nos
reliques,
Nos
gages,
nos
portraits,
nos
lettres
idylliques,
Bien
belle
fut
la
part
du
feu.
Et
je
n'ai
pas
bronché,
pas
eu
la
mort
dans
l'âme,
Quand,
avec
tout
le
reste,
il
passa
par
les
flammes
Une
boucle
de
vos
cheveux.
Enfin,
pour
bien
montrer
qu'il
faisait
table
rase,
Il
effaça
du
mur
l'indélébile
phrase
:
«
Paul
est
épris
de
Virginie.
»
De
Virginie,
d'Hortense
ou
bien
de
Caroline,
J'oublie
presque
toujours
le
nom
de
l'héroîne
Quand
la
comédie
est
finie.
«
Faut
voir
à
pas
confondre
amour
et
bagatelle,
A
pas
trop
mélanger
la
rose
et
l'immortelle
»,
Qu'il
nous
a
dit
en
se
sauvant,
«
A
pas
traiter
comme
une
affaire
capitale
Une
petite
fantaisie
sentimentale
Plus
de
crédit
dorénavant.
»
Ma
mie,
ne
prenez
pas
ma
complainte
au
tragique.
Les
raisons
qui,
ce
soir,
m'ont
rendu
nostalgique,
Sont
les
moins
nobles
des
raisons,
Et
j'aurais
sans
nul
doute
enterré
cette
histoire
Si,
pour
renouveler
un
peu
mon
répertoire
Je
n'avais
besoin
de
chansons.