5) SUPPLIQUE POUR ETRE ENTERRE SUR LA PLAGE DE SETE

LES DEUX ONCLES

1 of 3
Em
C'était
1 of 4
D
l'oncle
Martin,
c'était
1 of 3
Em
l'oncle
Gaston,
1 of 4
D
L'un
1 of 3
Em
aimait
les
1 of 4
D
Tommies,
l'autre
aimait
les
1 of 5
A7
Teutons
1 of 4
D
Chacun,
pour
ses
amis,
1 of 5
C
tous
les
deux
ils
1 of 4
D
sont
morts,
Moi,
qui
1 of 5
C
n'aimais
1 of 4
D
personne,
eh
bien
1 of 5
C
!
Je
vis
encor
1 of 4
D
Maintenant,
chers
tontons,
1 of 5
C
que
les
temps
ont
coulé,
Que
vos
veuves
de
guerre
ont
enfin
convolé
Que
l'on
a
requinqué,
dans
le
ciel
de
Verdun,
Les
étoiles
ternies
du
maréchal
Pétain
Maintenant
que
vos
controverses
se
sont
tues,
Qu'on
s'est
bien
partagé
les
cordes
des
pendus
Maintenant
que
John
Bull
nous
boude,
maintenant,
Que
c'en
est
fini
des
querelles
d'Allemand
Que
vos
filles
et
vos
fils
vont,
la
main
dans
la
main,
Faire
l'amour
ensemble
et
l'Europe
de
demain
Qu'ils
se
soucient
de
vos
batailles
presque
autant,
Que
l'on
se
souciait
des
guerres
de
Cent
Ans
On
peut
vous
l'avouer,
maintenant,
chers
tontons,
Vous
l'ami
les
Tommies,
vous
l'ami
des
Teutons
Que,
de
vos
vérités,
vos
contrevérités,
Tout
le
monde
s'en
fiche
à
l'unanimité
De
vos
épurations,
vos
collaborations,
Vos
abominations
et
vos
désolations
De
vos
plats
de
choucroute
et
vos
tasses
de
thé,
Tout
le
monde
s'en
fiche
à
l'unanimité
En
dépit
de
ces
souvenirs
qu'on
commémore,
Des
flammes
qu'on
ranime
aux
monuments
aux
Morts
Des
vainqueurs,
des
vaincus,
des
autres
et
de
vous,
Révérence
parler,
tout
le
monde
s'en
fout
La
vie,
comme
dit
l'autre,
a
repris
tous
ses
droits,
Elles
ne
font
plus
beaucoup
d'ombre,
vos
deux
croix
Et,
petit
à
petit,
vous
voilà
devenus,
L'Arc
de
Triomphe
en
moins,
des
soldats
inconnus
Maintenant,
j'en
suis
sûr,
chers
malheureux
tontons,
Vous,
l'ami
des
Tommies,
vous,
l'ami
des
Teutons
Si
vous
aviez
vécu,
si
vous
étiez
ici,
C'est
vous
qui
chanteriez
la
chanson
que
voici
Chanteriez,
en
trinquant
ensemble
à
vos
santés,
Qu'il
est
fou
de
perdre
la
vie
pour
des
idées
Des
idées
comme
ça,
qui
viennent
et
qui
font,
Trois
petits
tours,
trois
petits
morts,
et
puis
s'en
vont
Qu'aucune
idée
sur
terre
est
digne
d'un
trépas,
Qu'il
faut
laisser
ce
rôle
à
ceux
qui
n'en
ont
pas
Que
prendre,
sur-le-champ,
l'ennemi
comme
il
vient,
C'est
de
la
bouillie
pour
les
chats
et
pour
les
chiens
Qu'au
lieu
de
mettre
en
joue
quelque
vague
ennemi,
Mieux
vaut
attendre
un
peu
qu'on
le
change
en
ami
Mieux
vaut
tourner
sept
fois
sa
crosse
dans
la
main,
Mieux
vaut
toujours
remettre
une
salve
à
demain
Que
les
seuls
généraux
qu'on
doit
suivre
aux
talons,
Ce
sont
les
généraux
des
p'tits
soldats
de
plomb
Ainsi,
chanteriez-vous
tous
les
deux
en
suivant,
Malbrough
qui
va-t-en
guerre
au
pays
des
enfants
Ô
vous,
qui
prenez
aujourd'hui
la
clé
des
cieux,
Vous,
les
heureux
coquins
qui,
ce
soir,
verrez
Dieu
Quand
vous
rencontrerez
mes
deux
oncles,
là-bas,
Offrez-leur
de
ma
part
ces
«
Ne
m'oubliez
pas
»
Ces
deux
myosotis
fleuris
dans
mon
jardin,
Un
p'tit
«
forget
me
not
»
pour
mon
oncle
Martin
«
Un
p'tit
vergiss
mein
nicht
»
pour
mon
oncle
Gaston,
Pauvre
ami
des
Tommies,
pauvre
ami
des
Teutons...

LE VINGT-DEUX SEPTEMBRE

1 of 4
D
Un
vingt-e-deux
septembre
au
diable
vous
partîtes,
Et,
depuis,
1 of 4
F#7
chaque
1 of 3
Bm
année,
à
la
date
susdite,
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
Je
1 of 4
E7
mouillais
mon
mouchoir
1 of 5
A
en
1 of 4
F#7
souven
1 of 3
Bm
-ir
de
1 of 4
E7
vous
1 of 5
A7
-...
Or,
1 of 4
D
nous
y
revoilà,
mais
je
reste
de
pierre,
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
Plus
une
seule
larme
à
me
mettre
aux
paupières
:
Le
1 of 4
F#7
vingt-e-deux
1 of 3
Bm
septembre,
1 of 4
E7
aujourd'hui,
je
1 of 5
A
m'en
1 of 4
F#7
fous.
1 of 3
Bm
1 of 4
E7
1 of 5
A
On
ne
reverra
plus,
au
temps
des
feuilles
mortes,
Cette
âme
en
peine
qui
me
ressemble
et
qui
porte
Le
deuil
de
chaque
feuille
en
souvenir
de
vous...
Que
le
brave
Prévert
et
ses
escargots
veuillent
Bien
se
passer
de
moi,
pour
enterrer
les
feuilles
:
Le
vingt-e-deux
septembre,
aujourd'hui,
je
m'en
fous.
Jadis,
ouvrant
mes
bras
comme
une
paire
d'ailes,
Je
montais
jusqu'au
ciel
pour
suivre
l'hirondelle
Et
me
rompais
les
os
en
souvenir
de
vous...
Le
complexe
d'Icare
à
présent
m'abandonne,
L'hirondelle
en
partant
ne
fera
plus
l'automne
:
Le
vingt-e-deux
septembre,
aujourd'hui,
je
m'en
fous.
Pieusement
noué
d'un
bout
de
vos
dentelles,
J'avais,
sur
ma
fenêtre,
un
bouquet
d'immortelles
Que
j'arrosais
de
pleurs
en
souvenir
de
vous...
Je
m'en
vais
les
offrir
au
premier
mort
qui
passe,
Les
regrets
éternels
à
présent
me
dépassent
:
Le
vingt-e-deux
septembre,
aujourd'hui,
je
m'en
fous.
Désormais,
le
petit
bout
de
cœur
qui
me
reste,
Ne
traversera
plus
l'équinoxe
funeste
En
battant
la
breloque
en
souvenir
de
vous...
Il
a
craché
sa
flamme
et
ses
cendres
s'éteignent,
1 of 3
Bm
A
peine
y
pourrait-on
rôtir
quatre
châtaignes
:
Le
1 of 4
F#7
vingt-e-deux
1 of 3
Bm
septembre,
1 of 4
E7
aujourd'hui,
1 of 3
Am7
je
m'en
1 of 3
Dm
fous.
1 of 5
G7
1 of 5
C
Et
c'est
triste
de
n'être
plus
triste
sans
vous
1 of 4
E7
1 of 5
A

LA TONDUE

1 of 5
G7
La
1 of 5
C
belle
qui
couchait
avec
le
roi
de
1 of 5
G7
Prusse,
Avec
1 of 5
C
le
roi
de
Prusse
1 of 5
G7
1 of 5
C
1 of 5
G7
A
qui
1 of 5
C
l'on
a
tondu
le
crâne
1 of 5
A7
rasibus,
Le
1 of 3
Dm
crâne
rasibus
1 of 2
D9
1 of 5
G7
1 of 5
C
Son
penchant
prononcé
pour
les
«
ich
liebe
dich
»,
Pour
les
«
ich
liebe
dich
»
Lui
valut
de
porter
quelques
cheveux
postiches,
Quelques
cheveux
postiches
Les
braves
sans-culottes
et
les
bonnets
phrygiens,
Et
les
bonnets
phrygiens
Ont
livré
sa
crinière
à
un
tondeur
de
chiens,
A
un
tondeur
de
chiens
J'aurais
prendre
un
peu
parti
pour
sa
toison,
Parti
pour
sa
toison
J'aurais
dire
un
mot
pour
sauver
son
chignon,
Pour
sauver
son
chignon
Mais
je
n'ai
pas
bougé
du
fond
de
ma
torpeur,
Du
fond
de
ma
torpeur
Les
coupeurs
de
cheveux
en
quatre
m'ont
fait
peur,
En
quatre
m'ont
fait
peur
Quand,
pire
qu'une
brosse,
elle
eut
été
tondue,
Elle
eut
été
tondue
J'ai
dit
:
«
C'est
malheureux,
ces
accroche-cœur
perdus,
Ces
accroche-cœur
perdus
»
Et,
ramassant
l'un
d'eux
qui
traînait
dans
l'ornière,
Qui
traînait
dans
l'ornière
Je
l'ai,
comme
une
fleur,
mis
à
ma
boutonnière,
Mis
à
ma
boutonnière
En
me
voyant
partir
arborant
mon
toupet,
Arborant
mon
toupet
Tous
ces
coupeurs
de
nattes
m'ont
pris
pour
un
suspect,
M'ont
pris
pour
un
suspect
Comme
de
la
patrie
je
ne
mérite
guère,
Je
ne
mérite
guère
J'ai
pas
la
Croix
d'honneur,
j'ai
pas
la
croix
de
guerre,
J'ai
pas
la
croix
de
guerre
Et
je
n'en
souffre
pas
avec
trop
de
rigueur,
Avec
trop
de
rigueur
J'ai
ma
rosette
à
moi
:
c'est
un
accroche-cœur,
C'est
un
accroche-cœur.

VENUS CALLIPYGE

1 of 4
F
Que
jamais
l'art
abstrait,
qui
sévit
1 of 4
F7
maintenant,
1 of 5
Bb
N'enlève
à
1 of 3
Gm7
vos
attraits
1 of 5
C7
ce
1 of 4
F
volume
1 of 3
Dm
étonnant
1 of 3
Gm
1 of 5
C7
1 of 4
F
1 of 4
F
Au
temps
les
faux
culs
sont
la
1 of 4
F7
majorité,
Gloire
à
1 of 5
Bb
celui
1 of 3
Gm7
qui
dit
1 of 5
C7
toute
la
1 of 4
F
1 of 3
Dm
vérité
1 of 3
Gm
1 of 5
C7
1 of 4
F
1 of 5
G7
Votre
dos
perd
son
nom
avec
si
bonne
grâce,
Qu'on
ne
peut
1 of 5
A
1 of 3
Am
s'empêcher
de
lui
donner
raison
1 of 4
D
1 of 3
Am
1 of 4
D
1 of 5
G7
Que
ne
suis-je,
madame,
un
poète
de
race,
Pour
dire
à
1 of 5
A
sa
louange
un
1 of 4
F
immortel
1 of 5
G7
blaso
1 of 5
C
-n,
1 of 5
A7
1 of 3
Dm
1 of 5
G
1 of 4
E
1 of 4
F
Pour
dire
à
sa
1 of 5
G7
louange
1 of 5
C
un
1 of 5
A7
immor
1 of 3
Dm
-tel
1 of 5
G7
blason
1 of 5
C
En
le
voyant
passer,
j'en
eus
la
chair
de
poule,
Enfin,
je
vins
au
monde
et,
depuis,
je
lui
voue
Un
culte
véritable
et,
quand
je
perds
aux
boules,
En
embrassant
Fanny,
je
ne
pense
qu'à
vous,
En
embrassant
Fanny,
je
ne
pense
qu'à
vous
Pour
obtenir,
madame,
un
galbe
de
cet
ordre,
Vous
devez
torturer
les
gens
de
votre
entour
Donner
aux
couturiers
bien
du
fil
à
retordre,
Et
vous
devez
crever
votre
dame
d'atour,
Et
vous
devez
crever
votre
dame
d'atour
C'est
le
duc
de
Bordeaux
qui
s'en
va,
tête
basse,
Car
il
ressemble
au
mien
comme
deux
gouttes
d'eau
S'il
ressemblait
au
vôtre,
on
dirait,
quand
il
passe,
«
C'est
un
joli
garçon
que
le
duc
de
Bordeaux
!
»,
«
C'est
un
joli
garçon
que
le
duc
de
Bordeaux
!
»
Ne
faites
aucun
cas
des
jaloux
qui
professent,
Que
vous
avez
placé
votre
orgueil
un
peu
bas
Que
vous
présumez
trop,
en
somme
de
vos
fesses,
Et
surtout,
par
faveur,
ne
vous
asseyez
pas,
Et
surtout,
par
faveur,
ne
vous
asseyez
pas
Laissez-les
raconter
qu'en
sortant
de
calèche,
La
brise
a
fait
voler
votre
robe
et
qu'on
vit
Écrite
dans
un
cœur
transpercé
d'une
flèche,
Cette
expression
triviale
:
«
A
Julot
pour
la
vie
»,
Cette
expression
triviale
:
«
A
Julot
pour
la
vie
»
Laissez-les
dire
encor
qu'à
la
cour
d'Angleterre,
Faisant
la
révérence
aux
souverains
anglois
Vous
êtes,
patatras
!
tombée
assise
à
terre,
La
loi
d'la
pesanteur
est
dure,
mais
c'est
la
loi,
La
loi
d'la
pesanteur
est
dure,
mais
c'est
la
loi
Nul
ne
peut
aujourd'hui
trépasser
sans
voir
Naples,
A
l'assaut
des
chefs-d'œuvre
ils
veulent
tous
courir
Mes
ambitions
à
moi
sont
bien
plus
raisonnables
:
Voir
votre
académie,
madame,
et
puis
mourir,
Voir
votre
académie,
madame,
et
puis
mourir
Que
jamais
l'art
abstrait,
qui
sévit
maintenant,
N'enlève
à
vos
attraits
ce
volume
étonnant
Au
temps
les
faux
culs
sont
la
majorité,
Gloire
à
celui
qui
dit
toute
la
vérité

LE MOUTON DE PANURGE

Elle
1 of 3
Bm
n'a
pas
encor
de
plumes,
1 of 4
E
La
1 of 4
F#7
flèche
qui
doit
percer
1 of 3
Bm
son
flanc
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
1 of 5
A7
Et
dans
son
cœur
1 of 4
D
rien
ne
s'allume,
Quand
1 of 5
A7
elle
cède
à
ses
galants.
1 of 4
D
1 of 5
A7
1 of 4
D
1 of 4
D7
Elle
se
1 of 5
G
rit
1 of 5
A7
bien
des
1 of 4
D
gondoles,
Des
1 of 5
B7
fleurs
bleues,
1 of 3
Em
des
galants
1 of 5
G
discours
1 of 4
F#7
Des
Vénus
de
1 of 3
Bm
la
1 of 4
F#7
vieille
école,
1 of 3
Bm
Celles
qui
font
l'amour
par
1 of 5
G
amour
1 of 5
A7
1 of 4
D
Des
Vénus
de
1 of 3
Bm
la
1 of 4
F#7
vieille
école,
1 of 3
Bm
Celles
qui
font
l'amour
par
1 of 5
G
amour
1 of 5
A7
1 of 3
Bm
N'allez
pas
croire
davantage,
Que
le
démon
brûle
son
corps
Il
s'arrête
au
premier
étage,
Son
septième
ciel,
et
encor
Elle
n'est
jamais
langoureuse,
Passée
par
le
pont
des
soupirs
Et
voit
comme
des
bêtes
curieuses,
Celles
qui
font
l'amour
par
plaisir
Et
voit
comme
des
bêtes
curieuses,
Celles
qui
font
l'amour
par
plaisir
Croyez
pas
qu'elle
soit
à
vendre,
Quand
on
l'a
mise
sur
le
dos
On
n'est
pas
tenu
de
se
fendre,
D'un
somptueux
petit
cadeau
Avant
d'aller
en
bacchanale,
Elle
présente
pas
un
devis
Elle
n'a
rien
de
ces
belles
vénales,
Celles
qui
font
l'amour
par
profit
Elle
n'a
rien
de
ces
belles
vénales,
Celles
qui
font
l'amour
par
profit
Mais
alors,
pourquoi
cède-t-elle,
Sans
coeur,
sans
lucre,
sans
plaisir
Si
l'amour
vaut
pas
la
chandelle,
Pourquoi
le
joue-t-elle
à
loisir
Si
quiconque
peut,
sans
ambages,
L'aider
à
dégrafer
sa
robe
C'est
parce
qu'elle
veut
être
à
la
page,
Que
c'est
la
mode
et
qu'elle
est
snob
C'est
parce
qu'elle
veut
être
à
la
page,
Que
c'est
la
mode
et
qu'elle
est
snob
Mais
changent
coutumes
et
filles,
Un
jour,
peut-être,
en
son
sein
nu
Va
se
planter
pour
toute
la
vie,
Une
petite
flèche
perdue
On
n'verra
plus
qu'elle
en
gondole,
Elle
ira
jouer,
à
son
tour
Les
Vénus
de
la
vieille
école,
Celles
qui
font
l'amour
par
amour
Les
Vénus
de
la
vieille
école,
Celles
qui
font
l'amour
par
amour

LA ROUTE AUX QUATRE CHANSONS

1 of 5
A
J'ai
pris
la
route
de
1 of 4
E7
Dijon,
Pour
voir
un
1 of 5
A
peu
la
Marjolaine,
1 of 4
E7
La
1 of 5
A
belle,
digue
digue
1 of 4
E7
don,
Qui
pleurait
1 of 5
A
près
de
la
fontaine.
1 of 4
E7
1 of 5
A
Mais
elle
avait
changé
de
1 of 4
E7
ton,
Il
lui
1 of 5
A
fallait
des
ducatons
1 of 4
E7
1 of 5
A
Dedans
son
bas
de
laine,
1 of 4
E7
Pour
1 of 5
A
n'avoir
plus
de
peine.
1 of 3
Dm
1 of 5
G7
1 of 5
C
Elle
m'a
dit
:
«
Tu
1 of 5
G7
viens,
chéri
?
Et
si
tu
1 of 5
C
me
payes
un
bon
prix
1 of 5
G7
Aux
1 of 5
C
anges
je
1 of 5
G7
t'emmène,
Digue
1 of 5
C
digue
don
daine.
»
1 of 3
Dm
1 of 4
E7
1 of 5
A
La
Marjolaine
pleurait
1 of 4
D
surtout,
1 of 4
E7
1 of 5
A
Quand
elle
n'avait
pas
de
sous.
1 of 4
D
1 of 4
E7
1 of 5
A
La
Marjolaine
de
la
1 of 4
D
chanson,
1 of 4
E7
Avait
1 of 5
A
de
plus
nobles
façons.
1 of 4
D
1 of 4
E7
1 of 5
A
J'ai
passé
le
pont
d'Avignon,
Pour
voir
un
peu
les
belles
dames
Et
les
beaux
messieurs
tous
en
rond,
Qui
dansaient,
dansaient,
corps
et
âmes.
Mais
ils
avaient
changé
de
ton,
Ils
faisaient
fi
des
rigodons,
Menuets
et
pavanes,
Tarentelles,
sardanes,
Et
les
belles
dames
m'ont
dit
ceci
:
«
Étranger,
sauve-toi
d'ici
Ou
l'on
donne
l'alarme,
Aux
chiens
et
aux
gendarmes
!
»
Quelle
mouche
les
a
donc
piquées,
Ces
belles
dames
si
distinguées
?
Les
belles
dames
de
la
chanson,
Avaient
de
plus
nobles
façons.
Je
me
suis
fait
faire
prisonnier,
Dans
les
vieilles
prisons
de
Nantes,
Pour
voir
la
fille
du
geôlier,
Qui,
paraît-il,
est
avenante.
Mais
elle
avait
changé
de
ton,
Quand
j'ai
demandé
:
«
Que
dit-on
Des
affaires
courantes,
Dans
la
ville
de
Nantes
?
»
La
mignonne
m'a
répondu
:
«
On
dit
que
vous
serez
pendu
Aux
matines
sonnantes,
Et
j'en
suis
bien
contente
!
»
Les
geôlières
n'ont
plus
de
cœur,
Aux
prisons
de
Nantes
et
d'ailleurs.
La
geôlière
de
la
chanson,
Avait
de
plus
nobles
façons.
Voulant
mener
à
bonne
fin,
Ma
folle
course
vagabonde,
Vers
mes
pénates
je
revins,
Pour
dormir
auprès
de
ma
blonde,
Mais
elle
avait
changé
de
ton,
Avec
elle,
sous
l'édredon,
Il
y
avait
du
monde,
Dormant
près
de
ma
blonde.
J'ai
pris
le
coup
d'un
air
blagueur,
Mais,
en
cachette,
dans
mon
cœur,
La
peine
était
profonde,
L'chagrin
lâchait
la
bonde.
Hélas
!
du
jardin
de
mon
père,
La
colombe
s'est
fait
la
paire...
Par
bonheur,
par
consolation,
Me
sont
restées
les
quatre
chansons.

SATURNE

Il
est
1 of 5
B7
morne,
il
est
taciturne,
1 of 3
Em
Il
préside
1 of 4
D7
aux
choses
du
temps
1 of 5
G
Il
porte
un
1 of 5
B7
joli
nom,
«
Saturne
»,
1 of 5
C
Mais
c'est
un
Dieu
fort
1 of 3
Am
inquiétant
1 of 4
D7
1 of 5
G
Il
porte
un
1 of 5
B7
joli
nom,
«
Saturne
»,
1 of 5
C
Mais
c'est
un
Dieu
1 of 3
Em
fort
1 of 5
B7
inquiétant.
1 of 3
Em
En
allant
son
chemin,
morose,
Pour
se
désennuyer
un
peu
Il
joue
à
bousculer
les
roses,
Le
temps
tue
le
temps
comme
il
peut.
Il
joue
à
bousculer
les
roses,
Le
temps
tue
le
temps
comme
il
peut.
Cette
saison,
c'est
toi,
ma
belle,
Qui
a
fait
les
frais
de
son
jeu,
Toi
qui
a
payer
la
gabelle,
Un
grain
de
sel
dans
tes
cheveux.
Toi
qui
a
payer
la
gabelle,
Un
grain
de
sel
dans
tes
cheveux.
C'est
pas
vilain,
les
fleurs
d'automne,
Et
tous
les
poètes
l'ont
dit.
Je
te
regarde
et
je
te
donne,
Mon
billet
qu'ils
n'ont
pas
menti.
Je
te
regarde
et
je
te
donne,
Mon
billet
qu'ils
n'ont
pas
menti.
Viens
encor,
viens
ma
favorite,
Descendons
ensemble
au
jardin,
Viens
effeuiller
la
marguerite,
De
l'été
de
la
Saint-Martin.
Viens
effeuiller
la
marguerite,
De
l'été
de
la
Saint-Martin.
Je
sais
par
cœur
toutes
tes
grâces,
Et
pour
me
les
faire
oublier,
Il
faudra
que
Saturne
en
fasse,
Des
tours
d'horloge,
de
sablier
!
Et
la
petite
pisseuse
d'en
face,
Peut
bien
aller
se
rhabiller.

LE GRAND PAN

1 of 3
Bm
Du
temps
que
régnait
le
Grand
Pan,
Les
dieux
1 of 5
C
protégeaient
les
ivrognes
1 of 4
F#7
Un
tas
de
génies
1 of 3
Bm
titubants,
Au
nez
1 of 4
C#7
rouge,
à
la
rouge
1 of 4
F#7
trogne.
1 of 3
Bm
Dès
qu'un
homme
vidait
les
cruchons,
Qu'un
sac
à
vin
1 of 5
C
faisait
carousse
1 of 4
F#7
Ils
venaient
en
bande
à
ses
1 of 3
Bm
trousses,
Compter
1 of 4
F#7
les
bouchons.
1 of 3
Bm
La
1 of 3
Em
plus
humble
piquette
était
alors
bénie,
Distillée
1 of 5
A7
par
Noé,
1 of 4
D
Silène,
et
compagnie.
1 of 5
B7
Le
1 of 3
Em
vin
donnait
un
lustre
au
pire
des
minus,
Et
le
moindre
1 of 3
Bm
pochard
avait
tout
de
Bacchus.
1 of 5
G
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
Mais
se
touchant
1 of 4
D
le
crâne,
en
criant
«
J'ai
trouvé
»,
La
bande
au
1 of 5
C
professeur
Nimbus
est
1 of 3
Bm
arrivée
1 of 5
C
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
Qui
s'est
mise
à
1 of 4
D
frapper
les
cieux
d'alignement,
Chasser
1 of 5
C
les
Dieux
du
Firmament.
1 of 3
Bm
1 of 5
A
1 of 3
Bm
1 of 5
A7
1 of 4
D
Aujourd'hui
ça
et
là,
1 of 5
A7
les
gens
1 of 4
D
boivent
encore,
Et
1 of 5
A7
le
feu
du
1 of 4
D
nectar
fait
toujours
1 of 5
A7
luire
les
1 of 4
D
trognes.
1 of 4
F#7
Mais
les
1 of 3
Bm
dieux
ne
répondent
1 of 4
F#7
plus
pour
1 of 3
Bm
les
ivrognes.
1 of 4
F#7
Bacchus
est
1 of 3
Em
alcoolique,
et
le
grand
1 of 3
Bm
Pan
est
mort.
1 of 5
G
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
1 of 3
Bm
Quand
deux
imbéciles
heureux,
S'amusaient
à
1 of 5
C
des
bagatelles,
1 of 4
F#7
Un
tas
de
génies
1 of 3
Bm
amoureux,
Venaient
1 of 4
C#7
leur
tenir
la
1 of 4
F#7
chandelle.
1 of 3
Bm
Du
fin
fond
des
Champs
Elysées,
Dès
qu'ils
1 of 5
C
entendaient
un
«
Je
t'aime
»,
1 of 4
F#7
Ils
accouraient
à
l'instant
même,
1 of 3
Bm
Compter
1 of 4
F#7
les
baisers.
1 of 3
Bm
La
1 of 3
Em
plus
humble
amourette,
était
alors
bénie,
Sacrée
1 of 5
A7
par
1 of 4
D
Aphrodite,
Eros,
et
compagnie.
1 of 5
B7
1 of 3
Em
L'amour
donnait
un
lustre
au
pire
des
minus,
Et
la
moindre
1 of 3
Bm
amoureuse
avait
tout
de
Vénus.
1 of 5
G
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
Mais
se
touchant
1 of 4
D
le
crâne,
en
criant
«
J'ai
trouvé
»,
La
bande
au
1 of 5
C
professeur
Nimbus
est
1 of 3
Bm
arrivée
1 of 5
C
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
Qui
s'est
mise
à
1 of 4
D
frapper
les
cieux
d'alignement,
Chasser
1 of 5
C
les
Dieux
du
Firmament.
1 of 3
Bm
1 of 5
A
1 of 3
Bm
1 of 5
A7
1 of 4
D
Aujourd'hui
ça
et
là,
1 of 5
A7
les
cœurs
1 of 4
D
battent
encore,
1 of 5
A7
Et
la
règle
du
1 of 4
D
jeu
de
l'amour
est
1 of 5
A7
la
même.
1 of 4
D
1 of 4
F#7
Mais
les
1 of 3
Bm
dieux
ne
répondent
1 of 4
F#7
plus
de
1 of 3
Bm
ceux
qui
s'aiment.
1 of 4
F#7
Vénus
s'est
faite
1 of 3
Em
femme,
et
le
1 of 3
Bm
grand
Pan
est
mort.
1 of 5
G
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
1 of 3
Bm
Et
quand
fatale
sonnait
l'heure,
De
prendre
1 of 5
C
un
linceul
pour
costume
1 of 4
F#7
Un
tas
de
génies
l'œil
1 of 3
Bm
en
pleurs,
Vous
1 of 4
C#7
offraient
les
honneurs
1 of 4
F#7
posthumes.
1 of 3
Bm
Pour
aller
au
céleste
empire,
Dans
leur
1 of 5
C
barque
ils
venaient
vous
prendre.
1 of 4
F#7
C'était
presque
un
plaisir
de
1 of 3
Bm
rendre,
Le
1 of 4
F#7
dernier
soupir.
1 of 3
Bm
La
1 of 3
Em
plus
humble
dépouille
était
alors
bénie,
Embarquée
1 of 5
A7
par
1 of 4
D
Caron,
Pluton
et
compagnie.
1 of 5
B7
Au
1 of 3
Em
pire
des
minus,
l'âme
était
accordée,
Et
le
moindre
mortel
1 of 3
Bm
avait
l'éternité.
1 of 5
G
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
Mais
se
touchant
1 of 4
D
le
crâne,
en
criant
«
J'ai
trouvé
»,
La
bande
au
1 of 5
C
professeur
Nimbus
est
1 of 3
Bm
arrivée
1 of 5
C
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
Qui
s'est
mise
à
1 of 4
D
frapper
les
cieux
d'alignement,
Chasser
1 of 5
C
les
Dieux
du
Firmament.
1 of 3
Bm
1 of 5
A
1 of 3
Bm
1 of 5
A7
1 of 4
D
Aujourd'hui
ça
et
là,
1 of 5
A7
les
gens
1 of 4
D
passent
encore,
1 of 5
A7
Mais
la
tombe
est
1 of 4
D
hélas
la
1 of 5
A7
dernière
demeure
1 of 4
D
1 of 4
F#7
Et
les
1 of 3
Bm
dieux
ne
répondent
1 of 4
F#7
plus
de
1 of 3
Bm
ceux
qui
meurent.
La
1 of 4
F#7
mort
est
naturelle,
1 of 3
Em
et
le
grand
1 of 3
Bm
Pan
est
mort.
1 of 5
G
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
1 of 5
A7
Et
1 of 4
D
l'un
des
derniers
dieux,
l'un
des
derniers
1 of 5
B7
suprêmes,
Ne
1 of 3
Em
doit
plus
se
1 of 3
Bm
sentir
tellement
bien
lui-même
1 of 4
F#7
1 of 5
G
Un
beau
jour
on
va
1 of 5
A7
voir
le
Christ,
1 of 4
D
Descendre
du
calvaire
en
disant
dans
1 of 3
Am
sa
lippe
1 of 5
B7
1 of 3
Em
1 of 3
Bm
«
Merde
je
ne
joue
plus
pour
tous
ces
pauvres
types
1 of 4
F#7
».
J'ai
bien
peur
que
la
fin
du
1 of 5
G
monde
soit
bien
triste.
1 of 5
A
1 of 3
Bm

SUPPLIQUE POUR ÊTRE ENTERRÉ SUR LA PLAGE DE SÈTE

1 of 3
Bm
La
Camarde
qui
ne
m'a
jamais
pardonné,
D'avoir
semé
des
1 of 4
F#7
fleurs
dans
les
trous
de
son
nez
1 of 3
Em
Me
poursuit
d'un
1 of 5
A7
zèle
imbécile.
1 of 4
D
Alors
1 of 5
B7
cer
1 of 3
Em
-né
de
près
par
les
enterrements
1 of 3
Bm
J'ai
cru
bon
de
remettre
à
jour
mon
testament,
De
me
payer
un
1 of 5
G
codicille
1 of 4
F#7
1 of 3
Bm
1 of 5
G
1 of 4
F#7
Trempe
dans
l'encre
bleue
du
golf
du
Lion,
Trempe,
trempe
ta
plume,
ô
mon
vieux
tabellion
Et
de
ta
plus
belle
écriture,
Note
ce
qu'il
faudrait
qu'il
advint
de
mon
corps
Lorsque
mon
âme
et
lui
ne
seront
plus
d'accord,
Que
sur
un
seul
point
:
la
rupture
Quand
mon
âme
aura
pris
son
vol
à
l'horizon,
Vers
celles
de
Gavroche
et
de
Mimi
Pinson
Celles
des
Titis,
des
Grisettes,
Que
vers
le
sol
natal,
mon
corps
soit
ramené
Dans
un
sleeping
du
Paris
-
Méditerranée,
Terminus
en
gare
de
Sète
Mon
caveau
de
famille,
hélas
!
n'est
pas
tout
neuf,
Vulgairement
parlant,
il
est
plein
comme
un
œuf
Et
d'ici
que
quelqu'un
n'en
sorte,
Il
risque
de
se
faire
tard
et
je
ne
peux
Dire
à
ces
braves
gens
:
«
Poussez-vous
donc
un
peu
!
Place
aux
jeunes
»
en
quelque
sorte
Juste
au
bord
de
la
mer,
à
deux
pas
des
flots
bleus,
Creusez,
si
c'est
possible
un
petit
trou
moelleux,
Une
bonne
petite
niche,
Auprès
de
mes
amis
d'enfance
les
dauphins,
Le
long
de
cette
grève
le
sable
est
si
fin,
Sur
la
plage
de
la
corniche
C'est
une
plage
même
à
ses
moments
furieux,
Neptune
ne
se
prend
jamais
trop
au
sérieux
quand
un
bateau
fait
naufrage,
Le
capitaine
crie
:
«
Je
suis
le
maître
à
bord
!
Sauve
qui
peut
le
vin
et
le
pastis
d'abord
!
Chacun
sa
bonbonne
et
courage
!
»
Et
c'est
que
jadis
à
quinze
ans
révolus,
A
l'âge
s'amuser
tout
seul
ne
suffit
plus,
Je
connu
la
prime
amourette.
Auprès
d'une
sirène,
une
femme-poisson,
Je
reçu
de
l'amour
la
première
leçon,
Avalai
la
première
arête.
Déférence
gardée
envers
Paul
Valéry,
Moi
l'humble
troubadour
sur
lui
je
renchéris,
Le
bon
maître
me
le
pardonne.
Et
qu'au
moins
si
ses
vers
valent
mieux
que
les
miens,
Mon
cimetière
soit
plus
marin
que
le
sien,
Et
n'en
déplaise
aux
autochtones.
Cette
tombe
en
sandwich
entre
le
ciel
et
l'eau,
Ne
donnera
pas
une
ombre
triste
au
tableau,
Mais
un
charme
indéfinissable.
Les
baigneuses
s'en
serviront
de
paravent,
Pour
changer
de
tenue
et
les
petits
enfants,
Diront
:
chouette,
un
château
de
sable
!
Est-ce
trop
demander
:
sur
mon
petit
lopin,
Planter,
je
vous
en
prie
une
espèce
de
pin,
Pin
parasol
de
préférence.
Qui
saura
prémunir
contre
l'insolation,
Les
bons
amis
venus
faire
sur
ma
concession,
D'affectueuses
révérences.
Tantôt
venant
d'Espagne
et
tantôt
d'Italie,
Tous
chargés
de
parfums,
de
musiques
jolies,
Le
Mistral
et
la
Tramontane,
Sur
mon
dernier
sommeil
verseront
les
échos,
De
villanelle,
un
jour,
un
jour
de
fandango,
De
tarentelle,
de
sardane.
Et
quand
prenant
ma
butte
en
guise
d'oreiller,
Une
ondine
viendra
gentiment
sommeiller,
Avec
moins
que
rien
de
costume,
J'en
demande
pardon
par
avance
à
Jésus,
Si
l'ombre
de
ma
croix
s'y
couche
un
peu
dessus,
Pour
un
petit
bonheur
posthume.
Pauvres
rois
pharaons,
pauvre
Napoléon,
Pauvres
grands
disparus
gisant
au
Panthéon,
Pauvres
cendres
de
conséquence
!
Vous
envierez
un
peu
l'éternel
estivant,
1 of 3
Bm
Qui
fait
du
pédalo
sur
la
plage
en
rêvant,
Qui
passe
sa
mort
en
1 of 5
G
vacances.
1 of 4
F#7
1 of 5
G
1 of 5
A
1 of 5
B

LE FANTÔME

1 of 5
G
C'était
tremblant,
c'était
troublant,
C'était
vêtu
1 of 4
E7
d'un
drap
tout
blanc,
Ça
1 of 3
Am
présentait
1 of 4
D7
tous
les
symptômes,
1 of 5
G
Tous
les
dehors
de
1 of 5
C
la
vision,
1 of 5
G
Les
1 of 5
B7
faux
airs
de
1 of 3
Em
l'apparition,
1 of 5
C
En
1 of 5
G
un
1 of 3
Em
mot,
1 of 3
Am
c'é
1 of 4
D7
-tait
1 of 5
G
un
fantôme
!
A
sa
manière
d'avancer,
A
sa
façon
de
balancer
Les
hanches
quelque
peu
convexes,
Je
compris
que
j'avais
affaire
A
quelqu'un
du
genre
que
j'préfère
:
A
un
fantôme
du
beau
sexe.
«
Je
suis
un
p'tit
poucet
perdu,
Me
dit-elle,
d'une
voix
morfondue,
Un
pauvre
fantôme
en
déroute.
Plus
de
trace
des
feux
follets,
Plus
de
trace
des
osselets,
Dont
j'avais
jalonné
ma
route
!
»
«
Des
poètes
sans
inspiration,
Auront
pris
-
quelle
aberration
!
-
Mes
feux
follets
pour
des
étoiles.
De
pauvres
chiens
de
commissaire
Auront
croqué
-
quelle
misère
!
-
Mes
osselets
bien
garnis
de
moelle.
»
«
A
l'heure
le
coq
chantera,
J'aurai
bonne
mine
avec
mon
drap
Plein
de
faux
plis
et
de
coutures
!
Et
dans
ce
siècle
profane
Les
gens
ne
croient
plus
guère
à
nous,
On
va
crier
à
l'imposture.
»
Moi,
qu'un
chat
perdu
fait
pleurer,
Pensez
si
j'eus
le
cœur
serré
Devant
l'embarras
du
fantôme.
«
Venez,
dis-je
en
prenant
sa
main,
Que
je
vous
montre
le
chemin,
Que
je
vous
reconduise
at
home
»
L'histoire
finirait
ici,
Mais
la
brise,
et
je
l'en
r'mercie,
Troussa
le
drap
d'ma
cavalière...
Dame,
il
manquait
quelques
osselets,
Mais
le
reste,
loin
d'être
laid,
Était
d'une
grâce
singulière.
Mon
Cupidon,
qui
avait
la,
Flèche
facile
en
ce
temps-là,
Fit
mouche
et,
le
feu
sur
les
tempes,
Je
conviai,
sournoisement,
La
belle
à
venir
un
moment,
Voir
mes
icônes,
mes
estampes...
«
Mon
cher,
dit-elle,
vous
êtes
fou
!
J'ai
deux
mille
ans
de
plus
que
vous...
»
«
Le
temps,
madame,
que
nous
importe
!
»
-
Mettant
le
fantôme
sous
mon
bras,
Bien
enveloppé
dans
son
drap,
Vers
mes
pénates
je
l'emporte
!
Eh
bien,
messieurs,
qu'on
se
le
dise
:
Ces
belles
dames
de
jadis
Sont
de
satanées
polissonnes,
Plus
expertes
dans
le
déduit
Que
certaines
dames
d'aujourd'hui,
Et
je
ne
veux
nommer
personne
!
Au
p'tit
jour
on
m'a
réveillé,
On
secouait
mon
oreiller
Avec
une
fougue
pleine
de
promesses.
Mais,
foin
des
délices
de
Capoue
!
C'était
mon
père
criant
:
«
Debout
!
Vains
dieux,
tu
vas
manquer
la
messe
!
»
Mais,
foin
des
délices
de
Capoue
!
C'était
mon
père
criant
:
«
Debout
!
Vains
dieux,
tu
vas
manquer
la
messe
!
»

LA FESSÉE

1 of 3
Am
La
veuve
et
l'orphelin,
quoi
de
plus
émouvant
?
Un
vieux
1 of 3
Dm
copain
1 of 3
Am
d'école
étant
mort
sans
1 of 4
F
enfants,
1 of 5
B7
1 of 4
E
1 of 3
Am
Abandonnant
au
monde
1 of 4
F
une
épouse
épatante,
J'allai
1 of 5
G
rendre
1 of 5
C
1 of 4
E
visi
1 of 3
Am
-te
à
la
désespérée.
1 of 3
Dm
1 of 3
Am
Et
puis,
ne
sachant
plus
1 of 4
F
finir
ma
soirée,
1 of 5
B7
Je
1 of 4
E
lui
1 of 3
Am
tins
compagnie
dans
la
1 of 5
B7
chapelle
1 of 4
E
ardente.
1 of 3
Am
Pour
endiguer
ses
pleurs,
pour
apaiser
ses
maux,
Je
me
mis
à
blaguer,
à
sortir
des
bons
mots,
Tous
les
moyens
sont
bons
au
médecin
de
l'âme...
Bientôt,
par
la
vertu
de
quelques
facéties,
La
veuve
se
tenait
les
côtes,
Dieu
merci
!
Ainsi
que
des
bossus,
tous
deux
nous
rigolâmes.
Ma
pipe
dépassait
un
peu
de
mon
veston.
Aimable,
elle
m'encouragea
:
«
Bourrez-la
donc,
Qu'aucun
impératif
moral
ne
vous
arrête,
Si
mon
pauvre
mari
détestait
le
tabac,
Maintenant
la
fumée
ne
le
dérange
pas
!
Mais
diantre
ai-je
mis
mon
porte-cigarettes
?
»
A
minuit,
d'une
voix
douce
de
séraphin,
Elle
me
demanda
si
je
n'avais
pas
faim.
«
Ça
le
ferait-il
revenir,
ajouta-t-elle,
De
pousser
la
piété
jusqu'à
l'inanition
:
Que
diriez-vous
d'une
frugale
collation
?
»
Et
nous
fîmes
un
petit
souper
aux
chandelles.
«
Regardez
s'il
est
beau
!
Dirait-on
point
qu'il
dort
?
Ce
n'est
certes
pas
lui
qui
me
donnerait
tort
De
noyer
mon
chagrin
dans
un
flot
de
champagne.
»
Quand
nous
eûmes
vidé
le
deuxième
magnum,
La
veuve
était
émue,
nom
d'un
petit
bonhomme
!
Et
son
esprit
se
mit
à
battre
la
campagne...
«
Mon
Dieu,
ce
que
c'est
tout
de
même
que
de
nous
!
»
Soupira-t-elle,
en
s'asseyant
sur
mes
genoux.
Et
puis,
ayant
collé
sa
lèvre
sur
ma
lèvre,
«
Me
voilà
rassurée,
fit-elle,
j'avais
peur
Que,
sous
votre
moustache
en
tablier
d'
sapeur,
Vous
ne
cachiez
coquettement
un
bec-de-lièvre...
»
Un
tablier
de
sapeur,
ma
moustache,
pensez
!
Cette
comparaison
méritait
la
fessée.
Retroussant
l'insolente
avec
nulle
tendresse,
Conscient
d'accomplir,
somme
toute,
un
devoir,
Mais
en
fermant
les
yeux
pour
ne
pas
trop
en
voir.
Paf
!
j'abattis
sur
elle
une
main
vengeresse
!
«
Aïe
!
vous
m'avez
fêlé
le
postérieur
en
deux
!
»
Se
plaignit-elle,
et
je
baissai
le
front,
piteux,
Craignant
avoir
frappé
de
façon
trop
brutale.
Mais
j'appris,
par
la
suite,
et
j'en
fus
bien
content,
Que
cet
état
de
choses
durait
depuis
longtemps
:
Menteuse
!
la
fêlure
était
congénitale.
Quand
je
levai
la
main
pour
la
deuxième
fois,
Le
cœur
n'y
était
plus,
j'avais
perdu
la
foi,
Surtout
qu'elle
s'était
enquise,
la
bougresse
:
«
Avez-vous
remarqué
que
j'avais
un
beau
cul
?
»
Et
ma
main
vengeresse
est
retombée,
vaincue
!
Et
le
troisième
coup
ne
fut
qu'une
caresse...

LE PLURIEL

1 of 3
Em
«
Cher
monsieur,
1 of 5
B7
m'ont-ils
dit,
vous
en
1 of 3
Em
êtes
un
1 of 5
B7
autre
»,
Lorsque
je
1 of 3
Em
refusai
de
1 of 5
B7
monter
dans
leur
1 of 3
Em
train.
1 of 5
A7
1 of 3
Dm
Oui,
sans
doute,
1 of 5
A7
mais
moi,
j'fais
1 of 3
Dm
pas
le
bon
1 of 5
A7
apôtre,
Moi,
je
1 of 4
D7
n'ai
besoin
de
personne
pour
en
être
un.
1 of 5
G7
G5
1 of 5
C
Le
pluriel
ne
vaut
rien
à
l'homme
et
sitôt
qu'on,
Est
plus
1 of 5
G7
de
quatre
on
est
une
1 of 5
C
bande
de
cons.
1 of 4
F
1 of 5
C
Bande
à
part,
sacrebleu
!
c'est
ma
règle
et
j'y
tiens.
Dans
les
noms
1 of 5
G7
des
partants
on
n'verra
pas
le
1 of 5
C
mien.
1 of 4
F
1 of 5
G7
1 of 5
C
Dieu
!
que
de
processions,
de
monômes,
de
groupes,
Que
de
rassemblements,
de
cortèges
divers,
Que
de
ligues,
que
de
cliques,
que
de
meutes,
que
de
troupes
!
Pour
un
tel
inventaire
il
faudrait
un
Prévert.
Le
pluriel
ne
vaut
rien
à
l'homme
et
sitôt
qu'on,
Est
plus
de
quatre
on
est
une
bande
de
cons.
Bande
à
part,
sacrebleu
!
c'est
ma
règle
et
j'y
tiens.
Parmi
les
cris
des
loups
on
n'entend
pas
le
mien.
Oui,
la
cause
était
noble,
était
bonne,
était
belle
!
Nous
étions
amoureux,
nous
l'avons
épousée.
Nous
souhaitions
être
heureux
tous
ensemble
avec
elle,
Nous
étions
trop
nombreux,
nous
l'avons
défrisée.
Le
pluriel
ne
vaut
rien
à
l'homme
et
sitôt
qu'on,
Est
plus
de
quatre
on
est
une
bande
de
cons.
Bande
à
part,
sacrebleu
!
c'est
ma
règle
et
j'y
tiens.
Parmi
les
noms
d'élus
on
n'verra
pas
le
mien.
Je
suis
celui
qui
passe
à
côté
des
fanfares,
Et
qui
chante
en
sourdine
un
petit
air
frondeur.
Je
dis,
à
ces
messieurs
que
mes
notes
effarent
:
«
Tout
aussi
musicien
que
vous,
tas
de
bruiteurs
!
»
Le
pluriel
ne
vaut
rien
à
l'homme
et
sitôt
qu'on,
Est
plus
de
quatre
on
est
une
bande
de
cons.
Bande
à
part,
sacrebleu
!
c'est
ma
règle
et
j'y
tiens.
Dans
les
rangs
des
pupitres
on
n'verra
pas
le
mien.
Pour
embrasser
la
dame,
s'il
faut
se
mettre
à
douze,
J'aime
mieux
m'amuser
tout
seul,
cré
nom
de
nom
!
Je
suis
celui
qui
reste
à
l'écart
des
partouzes.
L'obélisque
est-il
monolithe,
oui
ou
non
?
Le
pluriel
ne
vaut
rien
à
l'homme
et
sitôt
qu'on,
Est
plus
de
quatre
on
est
une
bande
de
cons.
Bande
à
part,
sacrebleu
!
c'est
ma
règle
et
j'y
tiens.
Au
faisceau
des
phallus
on
n'verra
pas
le
mien.
Pas
jaloux
pour
un
sou
des
morts
des
hécatombes,
J'espère
être
assez
grand
pour
m'en
aller
tout
seul.
Je
ne
veux
pas
qu'on
m'aide
à
descendre
à
la
tombe,
Je
partage
n'importe
quoi,
pas
mon
linceul.
Le
pluriel
ne
vaut
rien
à
l'homme
et
sitôt
qu'on,
Est
plus
de
quatre
on
est
une
bande
de
cons.
Bande
à
part,
sacrebleu
!
c'est
ma
règle
et
j'y
tiens.
Au
faisceau
des
tibias
on
n'verra
pas
les
miens.

LES QUATRE BACHELIERS

1 of 5
A
Nous
étions
quatre
1 of 3
F#m
bacheliers,
1 of 3
Bm
1 of 4
D
Sans
1 of 3
F#m
vergogne,
1 of 3
Bm7
La
1 of 4
E7
vraie
1 of 5
A
crème
des
écoliers,
1 of 3
F#m
Des
1 of 3
Bm
écolie
1 of 3
F#m
-rs.
1 of 4
E7
1 of 5
A
1 of 5
G7
1 of 5
C
Pour
offrir
aux
1 of 3
Am
filles
des
1 of 3
Dm
fleurs,
1 of 4
F
Sans
1 of 3
Am
1 of 3
Dm7
vergogne,
1 of 5
G7
1 of 5
C
Nous
nous
fîmes
un
peu
1 of 3
Am
voleurs,
Un
1 of 3
Dm
peu
1 of 3
Am
voleur
1 of 5
G7
-s.
1 of 5
C
1 of 4
E7
Les
sycophantes
du
pays,
Sans
vergogne,
Aux
gendarmes
nous
ont
trahis,
Nous
ont
trahis.
Et
l'on
vit
quatre
bacheliers,
Sans
vergogne,
Qu'on
emmène,
les
mains
liées,
Les
mains
liées.
On
fit
venir
à
la
prison,
Sans
vergogne,
Les
parents
des
mauvais
garçons,
Mauvais
garçons.
Les
trois
premiers
pères,
les
trois,
Sans
vergogne,
En
perdirent
tout
leur
sang-froid,
Tout
leur
sang-froid.
Comme
un
seul
ils
ont
déclaré,
Sans
vergogne,
Qu'on
les
avait
déshonorée,
Déshonorés.
Comme
un
seul
ont
dit
:
«
C'est
fini
»,
Sans
vergogne,
«
Fils
indigne,
je
te
renie,
Je
te
renie.
»
Le
quatrième
des
parents,
Sans
vergogne,
C'était
le
plus
gros,
le
plus
grand,
Le
plus
grand.
Quand
il
vint
chercher
son
voleur,
Sans
vergogne,
On
s'attendait
à
un
malheur,
A
un
malheur.
Mais
il
n'a
pas
déclaré,
non,
Sans
vergogne,
Que
l'on
avait
sali
son
nom,
Sali
son
nom.
Dans
le
silence
on
l'entendit,
Sans
vergogne,
Qui
lui
disait
:
«
Bonjour,
petit,
Bonjour
petit.
»
On
le
vit,
on
le
croirait
pas,
Sans
vergogne,
Lui
tendre
sa
blague
à
tabac,
Blague
à
tabac.
Je
ne
sais
pas
s'il
eut
raison,
Sans
vergogne,
D'agir
d'une
telle
façon,
Telle
façon.
Mais
je
sais
qu'un
enfant
perdu,
Sans
vergogne,
A
de
la
corde
de
pendu,
De
pendu,
A
de
la
chance
quand
il
a,
Sans
vergogne,
Un
père
de
ce
tonneau-là,
Ce
tonneau-là.
Et
si
les
chrétiens
du
pays,
Sans
vergogne,
Jugent
que
cet
homme
a
failli,
Homme
a
failli.
Ça
laisse
à
penser
que,
pour
eux,
Sans
vergogne,
L'Évangile,
c'est
de
l'hébreu,
C'est
de
l'hébreu.

LE BULLETIN DE SANTÉ

1 of 5
A
J'ai
perdu
mes
bajoues,
j'ai
perdu
ma
bedaine,
Et,
ce,
d'une
1 of 4
C#
façon
si
1 of 4
D
nette,
si
soudaine,
1 of 4
C#
Qu'on
me
1 of 3
F#m
suppose
un
mal
qui
ne
pardonne
1 of 4
D
pas,
Qui
se
rit
d'Esculape
1 of 5
B7
et
le
laisse
baba.
1 of 4
E7
1 of 5
A
Le
monstre
du
Loch
Ness
ne
faisant
plus
recette,
Durant
les
moments
creux
dans
certaines
gazettes,
Systématiquement,
les
nécrologues
jouent,
À
me
mettre
au
linceul
sous
des
feuilles
de
chou.
Or,
lassé
de
servir
de
tête
de
massacre,
Des
contes
à
mourir
debout
qu'on
me
consacre,
Moi
qui
me
porte
bien,
qui
respire
la
santé,
Je
m'avance
et
je
crie
toute
la
vérité.
Toute
la
vérité,
messieurs,
je
vous
la
livre,
Si
j'ai
quitté
les
rangs
des
plus
de
deux
cents
livres,
C'est
la
faute
à
Mimi,
à
Lisette,
à
Ninon,
Et
bien
d'autres,
j'ai
pas
la
mémoire
des
noms.
Si
j'ai
trahi
les
gros,
les
joufflus,
les
obèses,
C'est
que
je
baise,
que
je
baise,
que
je
baise
Comme
un
bouc,
un
bélier,
une
bête,
une
brute,
Je
suis
hanté
:
le
rut,
le
rut,
le
rut,
le
rut
!
Qu'on
me
comprenne
bien,
j'ai
l'âme
du
satyre,
Et
son
comportement,
mais
ça
ne
veut
point
dire
Que
j'en
aie
le
talent,
le
génie,
loin
s'en
faut
!
Pas
une
seule
encore
ne
m'a
crié
«
bravo
!
»
Entre
autres
fines
fleurs,
je
compte,
sur
ma
liste,
Rose,
un
bon
nombre
de
femmes
de
journalistes
Qui,
me
pensant
fichu,
mettent
toute
leur
foi,
A
m'donner
du
bonheur
une
dernière
fois.
C'est
beau,
c'est
généreux,
c'est
grand,
c'est
magnifique
!
Et,
dans
les
positions
les
plus
pornographiques,
Je
leur
rends
les
honneurs
à
fesses
rabattues,
Sur
des
tas
de
bouillons,
des
paquets
d'invendus.
Et
voilà
ce
qui
fait
que,
quand
vos
légitimes,
Montrent
leurs
fesses
au
peuple
ainsi
qu'à
vos
intimes,
On
peut
souvent
y
lire,
imprimés
à
l'envers,
Les
échos,
les
petits
potins,
les
faits
divers.
Et
si
vous
entendez
sourdre,
à
travers
les
plinthes,
Du
boudoir
de
ces
dames,
des
râles
et
des
plaintes,
Ne
dites
pas
:
«
C'est
tonton
Georges
qui
expire
»,
Ce
sont
tout
simplement
les
anges
qui
soupirent.
Et
si
vous
entendez
crier
comme
en
quatorze
:
«
Debout
!
Debout
les
morts
!
»
ne
bombez
pas
le
torse,
C'est
l'épouse
exaltée
d'un
rédacteur
en
chef,
Qui
m'incite
à
monter
à
l'assaut
derechef.
Certes,
il
m'arrive
bien,
revers
de
la
médaille,
De
laisser
quelquefois
des
plumes
à
la
bataille...
Hippocrate
dit
:
«
Oui,
c'est
des
crêtes
de
coq
»,
Et
Gallien
répond
«
Non,
c'est
des
gonocoques...
»
Tous
les
deux
ont
raison.
Vénus
parfois
vous
donne,
De
méchants
coups
de
pied
qu'un
bon
chrétien
pardonne,
Car,
s'ils
causent
du
tort
aux
attributs
virils,
Ils
mettent
rarement
l'existence
en
péril.
Eh
bien,
oui,
j'ai
tout
ça,
rançon
de
mes
fredaines.
La
barque
pour
Cythère
est
mise
en
quarantaine.
Mais
je
n'ai
pas
encor,
non,
non,
non,
trois
fois
non,
Ce
mal
mystérieux
dont
on
cache
le
nom.
Si
j'ai
trahi
les
gros,
les
joufflus,
les
obèses,
C'est
que
je
baise,
que
je
baise,
que
je
baise
Comme
un
bouc,
un
bélier,
une
bête,
une
brute,
Je
suis
hanté
:
le
rut,
le
rut,
le
rut,
le
rut
!